Abstract(s)
On admet aujourd’hui que les classes ordinaires sont fortement hétérogènes, en raison de la présence d’élèves à risque ou en difficulté d’apprentissage, d’élèves issus des milieux socioéconomiques différents ainsi que de l’intégration d’élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA). Que ce soit pour les EHDAA, pour les élèves à risque ou vulnérables et pour tous les autres, la politique de la réussite pour tous mise de l’avant au Québec appelle les enseignants à tenir compte des différences individuelles dans leur classe et à mettre en œuvre la différenciation pédagogique (Gouvernement du Québec, 2007). Or, des études révèlent que les enseignants ne recourent pas systématiquement aux pratiques d’inclusion dans leur classe, qu’ils éprouvent de la difficulté à répondre adéquatement aux besoins des groupes particuliers d’élèves et qu’ils ont un faible sentiment de compétence à cet égard (Curchod-Ruedi et al., 2013 ; Kamanzi et al, 2007 ; Moldoveanu, Grenier et Steichen, 2016). Qu’en est-il des enseignants novices au Québec ? Dans quelle mesure éprouvent-ils un besoin de soutien eu égard à la différenciation pédagogique et quelle est la nature des défis auxquels ils font face?