Abstract(s)
L’apprentissage en famille (AEF) est une option éducative légale encadrée par le
ministère de l’Éducation du Québec (MEQ). Son suivi par l’État présente plusieurs défis,
notamment concernant l’appréciation de l’expérience éducative. Dans une perspective de
gouvernance réflexive, les groupes de soutien locaux et auto-organisés de familles, par leur
position intermédiaire et collective, pourraient jouer un rôle de suivi complémentaire et mieux
accepté que celui des autorités ministérielles. Au moyen d’entrevues de groupe et d’analyse de
documents de deux groupes de soutien québécois, leurs normes sociales collectives explicites
et implicites, portant sur la socialisation, l’engagement parental et l’enrichissement de
l’expérience éducative, sont décrites. Leurs visées communes avec le cadre juridique en place
suggèrent que le groupe de soutien peut être un outil facilitant dans la gouvernance de l’AEF.