Abstract(s)
Cet article propose une réflexion visant à ouvrir la boîte noire que constitue l’entretien
de groupe en examinant les processus sociaux à l’œuvre dans l’usage qui en a été fait
lors d’une recherche doctorale réalisée à l’appui d’une perspective interactionniste
(Morrissette, 2009a). Dans cette optique, le contrat collaboratif qui a lié la chercheuse
aux participantes est examiné, de même que les choix théoriques et épistémologiques
retenus en relation avec cette pratique d’enquête. Il ressort de l’analyse de la démarche
méthodologique que la dynamique des entretiens de groupe réalisés s’est modifiée en
fonction de l’évolution du contrat collaboratif, évolution tributaire de la flexibilité avec
laquelle la chercheuse a abordé le terrain d’investigation ainsi que d’une prise en
charge graduelle de la coconstruction de l’objet de préoccupations mutuelles par les
participantes. En conséquence, les entretiens de groupe qui suivaient au départ le mode
de l’entretien d’explicitation se sont graduellement transformés vers un mode plus près
des groupes de discussion.