Abstract(s)
La présente étude avait pour objectif de décrire comment est enseignée (si elle l’est effectivement) la distinction d’emploi entre le passé composé et l’imparfait, une distinction aspectuelle posant problème aux apprenants du français langue seconde, dans trois classes de 3e à 5e années en immersion française précoce aux Territoires du Nord-Ouest et de décrire l’utilisation que font les enseignantes de ces temps verbaux. À partir de dix-neuf heures d’observation en classe et d’entretiens menés avec deux enseignantes, nous avons élaboré une proposition didactique basée sur la réflexion guidée avec exemples positifs et négatifs de Nadeau et Fisher (2006) mettant en évidence le contraste d’emploi entre le passé composé et l’imparfait. Cette proposition didactique fournit aux enseignantes une façon de l’enseigner alors qu’elles ne le font pas à ces niveaux, et aux apprenants, un intrant où la fréquence des emplois atypiques est plus grande que dans le discours de leur enseignante.
The present study is aimed at describing how the distinction in use between passé composé and imparfait, an aspectual distinction that is problematic to learners of French as a second language, is taught (if it is effectively taught) in three 3rd to 5th grade classes of the French early immersion program in the Northwestern Territories, and how the teachers use these verb tenses. Based on nineteen hours of classroom observations and interviews with two teachers, we developed a teaching proposal using Nadeau and Fisher’s « guided reflexion with positive and negative examples » (2006), that brings to light the contrast of use that exists between the passé composé and the imparfait. This teaching proposal gives the teachers a way to teach it, as they don’t teach it at these levels, and exposes the learners to an input in which the frequency of atypical uses is higher than in their teachers’ discourse.