Abstract(s)
Ce mémoire étudie l'adaptation cinématographique considérée comme
une pratique hypertextuelle, c'est-à-dire comme une pratique unissant un texte
filmique à un texte littéraire duquel il dérive à travers une relation de
transformation. Dans cette perspective la caractéristique première de
l'adaptation cinématographique n'est pas de « traduire » un texte, mais plutôt de
le relancer dans un nouveau circuit de sens, celui d'un lecteur.
Dans un premier temps, à partir des théories sémio-pragmatiques de
Roger Odin, nous tentons de définir l'adaptation cinématographique à travers le
mécanisme de « lecture-scénarisation / lectures-réalisation» qui est à son
origine. Dans un second temps, en partant principalement des théories mises de
l'avant par Gérard Genette dans son essai Palimpsestes, mais faisant également
appel à différentes recherches effectuées en narratologie tant littéraire que
filmique, nous mettons en place des outils d'analyse permettant de retracer, si
possible, ce nouveau circuit de sens dans lequel le texte littéraire se voit
transformé. Finalement, dans un troisième temps, nous nous appliquons à
déterminer, à l'aide de ces outils d'analyse, les transformations subies par le
roman Celle qui n'était plus, de Boileau-Narcejac, lors de sa transposition
cinématographique effectuée par H.-G Clouzot dans Les Diaboliques.