Comparaison internationale des pratiques & politiques mises en œuvre pour l’intégration et la rétention des autochtones sur le marché du travail au canada et en Australie

Abstract

Le manque de main-d’œuvre affecte de nombreux secteurs d’activités à travers le monde. En parallèle, plusieurs communautés autochtones souhaitent participer davantage à l’économie de leurs régions et pays (Théberge, 2019). Les autochtones, que ce soit en Australie ou au Canada, représentent une source croissante de travailleurs (OECD, 2019). En effet, généralement jeunes et disponibles pour travailler, les populations autochtones sont de plus en plus considérées comme une solution potentielle à la pénurie de main-d’œuvre (Caron, 2019b). C’est pourquoi les gouvernements et les industries font preuve d’une volonté croissante d’accroître leur statut socioéconomique, notamment en surmontant les obstacles à l’emploi concernant leur intégration et rétention (Caron, 2019b). La réalité des peuples autochtones varie d’un pays à l’autre (Axtra, 2019). De plus, selon Papillon (2005), « longtemps exclus, puis victimes des politiques d’assimilation forcées, les peuples autochtones remettent aujourd’hui en question les conditions de leur appartenance et de leur participation au régime de citoyenneté des Etats issus de la colonisation européenne, comme le Canada, les Etats-Unis ou encore l’Australie ». Il est important de relever que, suite à l’aprèsguerre, le Canada et l’Australie ont fait l’effort d’instaurer une identité nationale partagée par tous et universelle se voulant égalitaire envers l’ensemble des individus (Papillon, 2005). Néanmoins, cela est compliqué à mettre en œuvre et nous en détaillerons les raisons dans ce rapport. Ce rapport va se focaliser en premier lieu sur le contexte historique commun des autochtones d’Australie et du Canada pour ensuite préciser les particularités historiques de chacune des communautés autochtones de ces deux pays. Ensuite, nous allons dresser un portrait statistique général concernant plusieurs thèmes comme leurs taux de scolarité, d’emploi, de chômage et bien d’autres encore. Puis, nous dresserons la liste des obstacles freinant leur intégration et rétention dans le marché de l’emploi. Pour terminer, nous aborderons les interventions effectuées au sein des gouvernements, des entreprises ainsi que des institutions d’enseignements de ces deux pays. Nous terminerons par conclure à l’aide d’une perspective comparative globale de la situation des autochtones en Australie et au Canada.