Abstract(s)
La zeitgesit contemporaine sur la reconnaissance des visages suggère que le processus de reconnaissance reposerait essentiellement sur le traitement des distances entre les attributs internes du visage. Il est toutefois surprenant de noter que cette hypothèse n’a jamais été évaluée directement dans la littérature. Pour ce faire, 515 photographies de visages ont été annotées afin d’évaluer l’information véhiculée par de telles distances. Les résultats obtenus suggèrent que les études précédentes ayant utilisé des modifications de ces distances ont présenté 4 fois plus d’informations que les distances inter-attributs du monde réel. De plus, il semblerait que les observateurs humains utilisent difficilement les distances inter-attributs issues de visages réels pour reconnaître leurs semblables à plusieurs distances de visionnement (pourcentage correct maximal de 65%). Qui plus est, la performance des observateurs est presque parfaitement restaurée lorsque l’information des distances inter-attributs n’est pas utilisable mais que les observateurs peuvent utiliser les autres sources d’information de visages réels. Nous concluons que des indices faciaux autre que les distances inter-attributs tel que la forme des attributs et les propriétés de la peau véhiculent l’information utilisée par le système visuel pour opérer la reconnaissance des visages.
According to an influential view, based on studies of development and of the face inversion effect, human face recognition relies mainly on the treatment of the distances among internal facial features. However, there is surprisingly little evidence supporting this claim. Here, we first use a sample of 515 face photographs to estimate the face recognition information available in interattribute distances. We demonstrate that previous studies of interattribute distances generated faces that exaggerated 4 times this information compared to real-world faces. When interattribute distances are sampled from a real-world distribution, we show that human observers recognize faces poorly across a broad range of viewing distances (with a maximum accuracy of 65%). In contrast, recognition performance is restored when observers only use facial cues of real-world faces other than interattribute distances. We conclude that facial cues other than interattribute distances such as attribute shapes and skin properties are the dominant information of face recognition mechanisms.