Le manifeste herméneutique de Karl Barth
Contribution à un congrès
Fait partie de
Le Römerbrief de Karl Barth 100 ans plus tard : quelle actualité? ; Genève (Suisse), 2019-06-05 - 2019-06-07.Éditeur·s
Université de GenèveAuteur·e·s
Résumé·s
Gadamer said of the Römerbrief, in 1961 (thus immediately after the publication of Truth and Method), that it was « in spite of its aversion for methodological reflection a sort of hermeneutical manifesto » (der Römerbrief ist bei aller Abneigung gegen methodologische Reflexion eine Art hermeneutischen Manifests”, Hermeneutik und Historismus, GW 2, 391). To what extent is the Römerbrief something like a hermeneutical manifesto? There are at least three ways to tackle this question : 1/ on could first focus on the reception of the Römerbrief in hermeneutics, say, in authors such as Heidegger, Gadamer, Bultmann and Ricœur ; 2/ on could secondly sort out Barth’s own relationship to hermeneutics : in 1919, he could not know of the developments of philosophical hermeneutics, but he was certainly familiar with the hermeneutics developed within Protestantism, that of Schleiermacher for instance ; 3/ one could lastly try to sort out the inherently hermeneutical character of the Römerbrief, i.e., the way in which the Römerbrief itself puts forward a hermeneutics that anticipates and will have inspired some of the developments of later hermeneutics. This is the perspective that we will adopt. Gadamer a dit du Römerbrief, en 1961 (donc immédiatement après la parution de Vérité et méthode), qu’il s’agissait, « en dépit de son aversion pour la réflexion méthodologique d’une sorte de manifeste herméneutique » (der Römerbrief ist bei aller Abneigung gegen methodologische Reflexion eine Art hermeneutischen Manifests”, Hermeneutik und Historismus, GW 2, 391). En quoi le Römerbrief est-il une sorte de manifeste herméneutique? Il y a au moins trois façons d’aborder cette question : 1/ on pourrait d’abord s’intéresser à la réception du Römerbrief de Barth en herméneutique, chez des auteurs comme Heidegger, Gadamer, Bultmann et Ricœur ; 2/ on pourrait ensuite s’interroger sur le rapport de Barth à l’herméneutique : en 1919, Barth ne pouvait connaître l’herméneutique philosophique, mais il a certainement connu les herméneutiques du protestantisme, dont celle de Schleiermacher ; 3/ on peut enfin s’intéresser au caractère intrinsèquement herméneutique du Römerbrief, c’est-à-dire à la manière dont le Römerbrief met lui-même en œuvre une herméneutique qui anticipe et aura inspiré certains des développements de l’herméneutique plus tardive. C’est cette dernière perspective qui sera la nôtre.
Autre·s localisation·s
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