Reform to abolish : a pragmatic analysis of prison labor & strip searches in Quebec correctional law
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Lex Electronica ; vol. 26, no. 2, La justice dans tous ses états, pp. 302-332.Publisher(s)
Université de Montréal. Centre de recherche en droit publicAuthor(s)
Abstract(s)
Dans la dernière année, des thèmes abolitionnistes ont été au cœur de
mobilisations comme #BlackLivesMatter, #MoiAussi, et #LibérezLesTous.
Cet article s’inspire d’une méthodologie sociolégale et féministe pour
proposer une analyse pragmatique et abolitionniste de la Loi sur le
système correctionnel du Québec (LSCQ). Je présente deux enjeux
reflétant des torts structurels perpétués dans les prisons pour femmes –
le travail et les fouilles à nu – et soutiens que ces pratiques instillent des
torts corporels quotidiens vu leur cadrage au sein de la LSCQ. Bien que le
travail en prison soit présenté comme moyen de réinsertion sociale, vu la
LSCQ les femmes reçoivent des salaires inadéquats relatifs au coût de vie
en prison, ce qui limite l’accès aux produits menstruels et peut mener à
des alternatives dangereuses. Pour ce qui est des fouilles à nu, celles-ci
sont présentées comme favorisant la sécurité de l’institution mais sont
subies comme agressions sexuelles infligées par l’état. La LSCQ prévoit
que ces fouilles puissent être conduites dans une variété de circonstances
à la discrétion des agents correctionnels, laissant ainsi place à une
application discriminatoire des règlements et exposant les femmes
racisées à davantage de violences en détention. Je conclus en présentant
des réformes abolitionnistes qui pourront réduire ces torts corporels
quotidiens à court terme. J’appelle aussi à une solidarisation avec les
personnes incarcérées au sein des mouvements sociaux. In the past year, abolitionist themes have been at the forefront of
mobilizations such as #BlackLivesMatter, #MeToo, and #FreeThemAll.
This paper relies on socio-legal feminist methodology and proposes a
pragmatic abolitionist analysis of correctional law, the Loi sur le système
correctionnel du Québec (LSCQ). I emphasize two issues reflective of
ongoing structural harms within women’s jails – prison labor and strip
searches – and argue that both practices instill everyday bodily harms due
to their framing in the LSCQ. Although prison labor is presented as
favoring social reinsertion, per the LSCQ incarcerated women receive
inadequate wages relative to the cost of living in prison thus limiting their
access to menstrual products and potentially leading to dangerous
alternatives. As for strip searches, they are presented as means to ensure
the safety of the institution yet are experienced as unsafe and as stateinflicted sexual assault. Per the LSCQ, strip searches can be conducted in
a range of circumstances leaving much to correctional officers’ discretion,
thus allowing for discriminatory rule enforcement and exposing
incarcerated women of color to further violence. I conclude by presenting
short-term abolitionist reforms which could reduce these everyday bodily
harms. I also call for increased solidarity with incarcerated people within
social mobilizing and organizing.
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