The distributive effects of trade unionism : a look at income inequality and redistribution in Canada’s provinces
Thèse ou mémoire
2018-09 (octroi du grade: 2019-03-13)
Auteur·e·s
Directeur·trice·s de recherche
Cycle d'études
DoctoratProgramme
Relations industriellesRésumé·s
In a context of declining distributive justice, this thesis sets out to answer a fundamental ques- tion: Do trade unions shape more equal societies? It aims to investigate whether, despite an in- creasingly hostile environment, trade unions still act as a countervailing power to the forces of capital, promoting equality and solidarity in the distribution of economic resources. Answers are provided through an assessment of the relationship between various dimensions of trade union power, market income inequality, and income redistribution in Canada’s provinces over the last few decades. The thesis also examines whether various patterns of membership composition con- dition the distributive impacts of trade unions.
The investigation is set in an original framework combining theories from many perspectives. Power resources theory, which posits that distributive outcomes reflect the balance of power be- tween labour and capital, acts as the main frame of reference. This main frame is complemented by theoretical extensions relative to endogenous sources of union power, the conceptualization of capital power resources, and the income composition trade union members. The membership composition argument – suggesting that the egalitarian effect of trade unions is moderated by the income profile of members – is the most extensive addition to the dominant theory and is built from an integration of economic theory and rational-choice theories of preferences for redistribution.
The research design consists of a quantitative analysis of provincial macro-level data from Canada’s provinces over different periods ranging from the early 1980s to the early 2010s. The subnational design, beyond providing a rare laboratory for the study of comparative trade unionism and capitalism, offers a sample in which key relationships can be arguably more easily isolated and studied. Drawing from recent methodological advancements, the bulk of the analytical strategy relies on multilevel analyses of time-series-cross-sectional data using random effect models. This strategy allows for the simultaneous analysis of predictors expected to affect distributive outcomes differently over time. It also opens up possibilities for a substantive evaluation of slow moving trade union and political variables.
Despite great changes to the political economy of the provinces over the period analyzed, re- search results suggest that the distributive impact of trade unionism over the last few decades should be understood as egalitarian, but moderate. The effect is moderate as trade unions appear to reduce inequality and favour redistribution only within the middle and upper income segments of the distribution. This targeted impact was found to have much to do with the income profile of unionized individuals. Unpacking the income composition of membership shows that members are disproportionally located in those income segments where the egalitarian impact of unions is significant, suggesting that union solidarity is bounded within the income limits of the unionized population. The results also show that traditional measures of trade union power derived from a “power-in-numbers" perspective offer an incomplete assessment of union influence. When the evaluation of union power is limited to density levels, much of trade unionism’s distributive impact goes unnoticed. Dans un contexte de déclin de la justice distributive, cette thèse tente de répondre à cette question fondamentale : est-ce que les syndicats rendent les sociétés plus égalitaires ? Elle tente de comprendre comment, malgré un environnement de plus en plus hostile, les syndicats peuvent demeurer un contre-pouvoir aux forces du capital et promouvoir l’égalité et la solidarité dans la distribution des ressources économiques. Les réponses à cette problématique sont fournies par une évaluation de la relation entre différentes dimensions du pouvoir syndical, de l’inégalité des revenus et de la redistribution des revenus dans les provinces canadiennes lors des dernières décennies. Aussi, cette thèse examine si différentes compositions du membership conditionnent l’impact distributif des syndicats. Cette enquête mobilise un cadre original combinant des théories provenant de différentes perspectives. La théorie des ressources de pouvoir – qui postule que les conséquences en termes de distribution sont le reflet de la balance des pouvoirs entre le travail et le capital – fait figure de cadre de référence principal. À ce cadre sont ajoutées plusieurs extensions théoriques telles que les sources endogènes du pouvoir syndical, la conceptualisation de ressources de pouvoir du capital et la composition des revenus des membres syndicaux. L’argument de la composition du membership, qui est la principale addition à la théorie dominante mobilisée, est construit par l’intégration des théories économiques et du choix rationnel des préférences de redistribution. Cet argument soutient que les effets égalitaires des syndicats doivent être modérés en fonction des profils des revenus des membres. Le cadre méthodologique de cette recherche est construit à partir d’une analyse quantitative des données provinciales canadiennes au niveau macro sur différentes périodes, celles-ci s’étalant du début de la décennie 1980 au début de la décennie 2010. Ce design sous-national, en plus de fournir un laboratoire unique pour l’étude comparative du syndicalisme et du capitalisme, offre un échantillon dans lequel les variables clés peuvent être plus facilement isolées et étudiées. S’inspirant de récentes avancées méthodologiques, le cœur de la stratégie analytique de cette thèse repose sur une analyse multi-niveaux de données de séries temporelles et transversales utilisant des modèles à effets aléatoires. Cette stratégie nous permet d’utiliser une analyse simultanée de pré- dicteurs censés affecter les conséquences distributives différemment à travers le temps. Ceci ouvre aussi la possibilité pour une évaluation substantive des prédicteurs présentant une faible variabilité telles que les variables syndicales et politiques. Malgré des changements importants dans l’économie politique des provinces canadiennes, nos résultats soutiennent que l’impact distributif du syndicalisme lors des dernières décennies doit être envisagé comme étant égalitaire, mais de façon modérée. Ces effets sont modérés puisque les syndicats réduisent les inégalités et favorisent la redistribution seulement parmi les tranches moyennes et supérieures des segments de la distribution. Cet impact ciblé est lié aux profils des revenus des individus syndiqués. En ventilant la composition des revenus du membership, nous démontrons que les membres sont disproportionnellement localisés dans ces segments où les effets égalitaires des syndicats sont les plus significatifs. Ces résultats suggèrent que la solidarité syndicale est an- crée en fonction des limites des revenus de la population syndiquée. Ils démontrent aussi que la mesure traditionnelle du pouvoir syndical dérivant de la perspective du « pouvoir du nombre » offre une évaluation incomplète de l’influence syndicale. Lorsque l’évaluation du pouvoir syndical est limité à la densité syndicale, une majeure partie de l’impact distributif de cet acteur demeure inaperçue.
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