Abstract(s)
A partir des données récentes sur les schèmes, la présente expérience tente par l’évaluation de trois catégories d’inférences: logique,
structurelle, pragmatique et de trois degrés de distance : proche, intermédiaire, éloignée, d’approfondir la question du râle de la formation d’inférences dans
la compréhension verbale. La création d’inférences au moment de la lecture
rend compte en effet des processus constructifs maintes fois observés dans
les rappels d’histoires. Cependant nos résultats indiquent que le type et
la distance des inférences exercent un effet “modulateur” sur l’élaboration ou du moins la compréhension des inférences et évitent de ce fait des surcharges mnémoniques. Les lecteurs reconnaissent en effet à tort les
inférences logiques et structurelles de même que les inférences proches
de l’information textuelle dans un plus fort pourcentage que les inférences pragmatiques et éloignées. De plus les données descriptives au niveau
du temps de jugement indiquent que les inférences logiques et structurel
les proches obtiennent des moyennes de temps de jugement plus courtes que
celles des inférences pragmatiques éloignées. Par ailleurs, le fait que
les trois catégories d’inférences suscitent des fausses reconnaissances
apporte du nouveau sur la nature et l’organisation des schèmes. On peut
supposer qu’au niveau de la représentation cognitive, coexistent différents
types de schèmes dont ceux logique, structurel et pragmatique lesquels par établissement
de rapports d’inclusion, de séquentialité et de plausibilité, concourent à donner l’interprétation appropriée du moment.