Permalink : https://doi.org/1866/19011
Dream Content and its Relationship to Trait Anxiety
Student work [Graduate studies]
Abstract(s)
Les études empiriques montrent que le contenu onirique est associé aux préoccupations et pensées présentes à l’état éveillé. Les recherches sur le lien entre le contenu onirique et différentes dimensions de la personnalité, par contre, ont généré des résultats mitigés. Bien que l’anxiété soit liée à plusieurs troubles du sommeil, tels l’insomnie et les cauchemars, on sait peu de choses sur le lien entre le contenu onirique (p.ex., teneur affective, nature d’interactions sociales) et les niveaux d’anxiété durant l’état de veille. L’objectif de cette thèse était d’explorer le lien entre l’anxiété en tant que trait de personnalité et le contenu des rêves de tous les jours auprès d’une population de femmes en bonne santé. Trente femmes (âge moyen: 30.7 ± 12.2 ans) ont complété un questionnaire standardisé d’anxiété de trait et un agenda quotidien de rêves pendant 2 à 5 semaines consécutives. Au total, 502 rapports de rêves ont été recueillis (moyenne de 16.7 ± 9.2 rêves par participante) et leurs contenus ont été codifiés selon un instrument de cotation standardisé. Les hypothèses que le niveau d’anxiété serait positivement associé à la présence d’éléments négatifs dans le contenu onirique (p.ex., interactions agressives, malchances, échecs, mauvais rêves) et à la longueur des rapports oniriques ont été émises. Les résultats suggèrent que le trait d’anxiété est positivement associé à la longueur du rapport onirique (ρ=.38, p=.035), mais ils ne démontrent aucune association significative entre le contenu onirique et les niveaux de trait d’anxiété. Ces résultats pourraient être expliqués de deux façons. La première serait que le trait d’anxiété n’a pas d’impact sur le contenu onirique auprès d’une population de femmes en santé. Une telle explication serait concordante avec des études suggérant qu’en général, les traits de personnalité n’ont pas ou peu d’impact sur le contenu onirique. La deuxième possibilité qui pourrait expliquer les résultats négatifs de cette étude est que la mesure d’anxiété utilisée n’était pas assez raffinée pour détecter l’impact de cette variable sur le contenu onirique. Des mesures sensibles à la nature multidimensionnelle de l’anxiété pourraient être nécessaires afin de mieux comprendre le lien entre l’anxiété et le contenu onirique. De futures études pourraient donc explorer le lien entre différents types d’anxiété (p.ex., anxiété liée aux situations sociales, aux situations ambigües, au danger physique, aux routines quotidiennes) et le contenu onirique afin d’aider à élucider comment le trait d’anxiété influence les rêves. Empirical research suggests that dreams tend to reflect the contents of the dreamer’s waking thoughts and concerns. Studies on the relationship between dream content and various measures of personality, however, have yielded mixed results. While anxiety has been associated with various sleep disorders, including bad dreams and nightmares, little is known about the relation between anxiety and dream content. The present thesis aimed to investigate the link between trait anxiety and dream content in a healthy female population. Thirty women (mean age = 30.7 ± 12.2 years old) completed a standardized questionnaire measuring trait anxiety and completed a dream log over a 2-5 week period. In total, 502 dream reports were collected (mean number of dreams per participant = 16.7 ± 9.2 dreams) and scored on various dream content scales of a standardised dream codification system. It was hypothesized that trait anxiety would be positively correlated with the presence of negative dream elements, including number of aggressive interactions, misfortunes and bad dreams. In addition, it was hypothesized that trait anxiety will be positively associated with dream recall length. While the results of this investigation confirm the existence of a positive correlation (ρ=.38, p=.035) between trait anxiety and dream recall length, they also suggest that the dream content in itself is unrelated to trait anxiety. Two possibilities may account for these negative results. First, it is possible that trait anxiety has no impact on the dream content in a healthy population. Such interpretation is in line with the research suggesting that personality traits may have no effect on the dream content. The second possibility that could account for the negative results of this study is that the measures of trait anxiety used in this study were not sufficiently refined to reflect the multidimensional nature of anxiety, which may be essential to capture the link between trait anxiety and dream content. In fact, it may be important to use tools that are sensitive to the different types of anxiety (e.g., anxiety associated with social evaluation, physical danger, ambiguous situations, daily routines) in order to understand how trait anxiety affects dream content.