Soutenir l'autodétermination des personnes présentant une déficience intellectuelle : contribution de la théorie de l'autodétermination
Thesis or Dissertation
2016-05-16 (degree granted: 2016-09-28)
Author(s)
Advisor(s)
Level
DoctoralDiscipline
Psychologie - recherche et interventionKeywords
Abstract(s)
Depuis les années 1980, le développement de l’autodétermination des personnes présentant une déficience intellectuelle (DI) est devenu une priorité dans les interventions qui leur sont offertes. Les agents de socialisation (p.ex., éducateurs, travailleurs sociaux, enseignants, parents, etc.) ont un rôle crucial dans sa promotion de par le soutien qu’ils leur offrent et les apprentissages qu’ils tentent de favoriser chez elles. La façon de communiquer et le type de relation que les agents de socialisation établissent avec la personne présentant une DI ont une influence certaine dans son développement. Pourtant, peu d’études ont jusqu’à ce jour évalué quelles sont les manières optimales de communiquer et d’interagir des agents socialisation pouvant faciliter l’autodétermination des personnes présentant une DI. Ancrée dans la théorie de l’autodétermination (TAD), cette thèse s’intéresse à évaluer, les effets d’un type de soutien spécifique, le soutien à l’autonomie (ou à l’autodétermination; SA, une manière de communiquer et d’être en relation qui satisfait le besoin d’autodétermination), sur la satisfaction du besoin d’autodétermination et la présence de bénéfices comportementaux, motivationnels et affectifs chez les personnes présentant une déficience intellectuelle légère (DIL) dans un contexte d’apprentissage.
Deux articles seront présentés dans cette thèse. Le concept d’autodétermination comprend une large littérature et revêt de multiples définitions. Le premier article, de nature théorique, permettra de mieux le comprendre et de l’éclaircir à la lumière de la théorie fonctionnelle de l’autodétermination (TfAD) et de la théorie de l’autodétermination (TAD). Les études portant sur les interventions de promotion de l’autodétermination de la TAD et de la TfAD seront présentées. Dans un deuxième temps, la TAD et la TfAD seront comparées et contrastées l’une avec l’autre ce qui permettra de démontrer leurs différences, leurs similarités et leurs complémentarités tant au niveau théorique que de l’intervention. Enfin, il est proposé que le SA étudié par la TAD puisse constituer une intervention prometteuse, en plus des interventions proposées par la TfAD, afin de favoriser le développement de l’autodétermination et engendrer des bénéfices comportementaux, motivationnels et affectifs chez cette population.
La deuxième étude visera à évaluer cette proposition. Par le biais d’une étude expérimentale, il sera évalué si le SA peut satisfaire le besoin d’autonomie/autodétermination des personnes présentant une DIL et peut faciliter l’intériorisation de la valeur d’une tâche, l’engagement et la diminution de l’anxiété lorsqu’ils réalisent une tâche de résolution de problème, une activité d’apprentissage qui est à la fois importante et fastidieuse. Ainsi, l’étude permettra de comparer les effets d’une tâche réalisée avec ou sans SA (condition expérimentale et témoin respectivement). Les participants (N = 51) présentaient tous une DIL et ont été recrutés dans un centre de réadaptation de la région de Montréal, au Québec (Canada). Les résultats démontrent que comparativement à la condition témoin, le SA amène chez les participants une satisfaction plus élevée du besoin d’autodétermination, un plus grand niveau d’engagement, une plus grande diminution de leur anxiété lors de l’activité et facilite l’intériorisation de la valeur de la tâche. La signification et l’interprétation de ces résultats, de même que leurs implications potentielles pour la recherche et les interventions offertes à ces personnes sont finalement discutées. Since the 1980s, the development of self-determination has become a priority in the intellectual disability (ID) intervention domain. Socialization agents (e.g., educators, social workers, teachers, parents) have a crucial role in its promotion through the support they offer and the learning they promote. The way they communicate and the type of relationship they establish with the person with an ID influence its development. Yet, few studies have evaluated what are the best ways to communicate and interact in order to promote self-determination in people with an ID. Anchored in self-determination theory (SDT), the present thesis focuses on evaluating the effects of a specific type of support, autonomy support (AS, or self-determination support; a way to communicate and interact that supports the need for self-determination), on the self-determination and on the behavioral, motivational and emotional benefits of people with a mild intellectual disabilities (MID), in a learning context.
Two papers will be presented in this thesis. The first study, theoretical in nature, aims at better understanding and clarifying this concept in the light of functional self-determination theory (fSDT) and self-determination theory (SDT). Interventions studies to promote self-determination in SDT and fSDT will also be presented. Secondly, SDT and fSDT will be compared and contrasted with one another in order to elucidate their differences, similarities and complementarities, both in theory and practice. Finally, AS studied within SDT, is proposed as a promising intervention, in addition to fSDTs’ interventions, to foster self-determination as well as behavioral, motivational and emotional benefits in this population.
The second study aims at evaluating this specific proposal. Through an experimental study, we assessed whether AS can help satisfy the need for autonomy/self-determination in people with mild intellectual disabilities (MID) and facilitate the internalization of the task value, engagement in the task as well as decrease the degree of anxiety when participants are asked to learn a new problem-solving task, an important yet tedious activity. This study compared the effects of a task carried out with or without autonomy support (experimental and control condition, respectively). Participants (N = 51) of the study all had a MID and were recruited in a “Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et troubles envahissants du développement” in the Montreal area, in Quebec (Canada). Results showed that compared to the control condition, autonomy support increased participants’ self-determination, internalization of the task value and engagement while it decreased their anxiety level. The meaning of these results as well as their potential implications for research and interventions are discussed.
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