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dc.contributor.advisorDufour, Pascale
dc.contributor.advisorLachapelle, Erick
dc.contributor.authorMunoz, Sarah
dc.date.accessioned2024-09-05T19:11:56Z
dc.date.availableNO_RESTRICTIONfr
dc.date.available2024-09-05T19:11:56Z
dc.date.issued2024-08-13
dc.date.submitted2024-04
dc.identifier.urihttp://hdl.handle.net/1866/33761
dc.subjectimmobilité climatiquefr
dc.subjectadaptationfr
dc.subjectpolitiques publiquesfr
dc.subjecténergies fossilesfr
dc.subjectintérêtsfr
dc.subjectidéologiesfr
dc.subjectinstitutionsfr
dc.subjectperceptionsfr
dc.subjectchangements climatiquesfr
dc.subjectdiscoursfr
dc.subjectclimate immobilityfr
dc.subjectpublic policyfr
dc.subjectfossil fuelsfr
dc.subjectinterestsfr
dc.subjectideologyfr
dc.subjectbeliefsfr
dc.subjectclimate changefr
dc.subjectdiscoursefr
dc.subject.otherPolitical Science / Sciences politiques (UMI : 0615)fr
dc.titleRising tides, rooted lives: exploring the governance of adaptation and climate immobility in Southeast Louisianafr
dc.typeThèse ou mémoire / Thesis or Dissertation
etd.degree.disciplineScience politiquefr
etd.degree.grantorUniversité de Montréalfr
etd.degree.levelDoctorat / Doctoralfr
etd.degree.namePh. D.fr
dcterms.abstractAlors que les changements climatiques s'accélèrent et entraînent une augmentation des déplacements humains, la récente reconnaissance des «populations piégées » (trapped populations) dans la littérature a complexifié l’étude des migrations climatiques, offrant de nouvelles perspectives sur les individus qui, malgré leur vulnérabilité climatique, sont incapables ou peu enclins à se déplacer. Souvent attribuée à une capacité matérielle limitée pour la relocalisation et simplement considérée comme un échec d'adaptation, l’immobilité climatique demeure un objet encore peu compris, en particulier dans ses dimensions politiques et idéationnelles. Cette thèse explore les structures institutionnelles, les intérêts et les idéologies qui façonnent l'immobilité dans le Sud-Est de la Louisiane, un état américain lourdement impacté par les changements climatiques. Puisant dans les outils conceptuels et méthodologiques de l’institutionnalisme discursif critique, cette recherche qualitative se penche sur la construction politique de l’immobilité climatique comme phénomène collectif et institutionnalisé. Elle s’appuie sur deux années de travail de terrain à distance et sur place (2020-2022), composé d'observations systématiques de réunions politiques (meeting ethnography, N=150), d’entretiens semi-dirigés (N=45), d’analyse de textes (N=74) et d’un terrain semi-immersif de trois mois. Les résultats montrent que l’immobilité climatique n’est pas simplement le produit d’une incapacité matérielle individuelle à s’adapter, mais prend racine dans des processus idéologiques et institutionnels plus larges. En Louisiane, la prédominance des intérêts pétroliers et gaziers en politique environnementale a limité les pratiques d’adaptation et encouragé des stratégies de résilience in situ individualisées et infrastructurelles. Dans les discours, la normalisation des phénomènes climatiques et le scepticisme partisan quant aux changements climatiques ont renforcé des perceptions biaisées du risque et une adaptation agnostique, c’est-à-dire déconnectée de la reconnaissance de l’accroissement du risque climatique. Simultanément, la méfiance envers le gouvernement et le profond attachement culturel et identitaire des Louisianais à leurs terres enracine la réticence des communautés à s'engager dans le mouvement. Ces pratiques, idées et intérêts, légitimés et renforcés dans le discours à différents niveaux politiques, sous-tendent l’incapacité des gouvernements à répondre au problème climatique de manière proactive, posant 3 comme objectif politique la préservation et la permanence des communautés côtières. Ces conditions engendrent ce que je conceptualise comme de l’immobilité planifiée, c’est-à-dire l’institutionnalisation de l’immobilité climatique. Cette thèse comble certaines des lacunes théoriques et méthodologiques laissées par la nouveauté relative de l'objet d'étude qu'est l’immobilité climatique. Par une analyse néo-Marxiste, elle tente d'élargir les perspectives au-delà des explications matérialistes afin d’investiguer le caractère « piégeant » des processus idéationnels et institutionnels, et de leurs intérêts politiques sous- jacents. Elle met l’accent sur les dimensions normatives de l’adaptation climatique, fournissant un travail ethnographique original et approfondi sur les réalités vécues des changements climatiques et sur l’institutionnalisation de politiques maladaptives. En remettant en question le « biais de mobilité » dans la littérature et allant au-delà des analyses dichotomiques de l’immobilité comme choix ou contrainte, cette thèse fait plusieurs contributions théoriques à la fois à l’étude des mobilités climatiques et à la politique environnementale, et fournit un nouveau champ d’application à l’institutionnalisme discursif. Elle offre également de nouvelles données empiriques sur le rôle des décideurs politiques, de leurs idées et des intérêts extractivistes dans l'immobilisation des communautés à risque des changements climatiques en Amérique du Nord.fr
dcterms.abstractClimate change has long been recognized as a catalyst for human migrations, but the development of scholarship on “trapped populations” in the last decade has introduced new perspectives on those unable or unwilling to relocate despite intense climate impacts. Often attributed to limited material capacity for relocation or simply considered as a failure to adapt, climate immobility remains a poorly understood phenomenon, particularly in its political and ideational dimensions. This thesis explores the institutional structures, interests, and ideologies that forge immobility in Southeast Louisiana, a state heavily impacted by climate change. Drawing upon the conceptual and methodological tools of critical discursive institutionalism, this qualitative research examines the discursive and political construction of climate immobility as a collective and institutionalized phenomenon. It relies on two years of remote and on-site fieldwork (2020-2022), consisting of systematic observations of political meetings (meeting ethnography, N=150), semi-structured interviews (N=45), text analysis (N=74), and a three-month long semi-immersive fieldwork. Findings reveal that climate immobility is not simply the product of individual material incapacity to adapt but is rooted in broader ideological and institutional processes. In Louisiana, the dominance of oil and gas interests in environmental policy has limited adaptation practices and encouraged individualized and infrastructural in situ resilience strategies. In discourse, the normalization of climate phenomena and partisan skepticism about climate change have reinforced biased risk perceptions and institutionalized agnostic adaptation, meaning adaptation disconnected from the recognition of increasing climate risks. Simultaneously, mistrust in governance and the deep cultural attachment of Louisianans to their lands reinforce communities’ reluctance to engage in movement. These practices, ideas, and interests, legitimized and reinforced in discourse at various political levels, underpin governments’ inability to proactively address the climate issue, with the political objective of ensuring the preservation and permanence of coastal communities. These conditions foster what I conceptualize as managed immobility, the government planning for non-movement and the institutionalization of climate immobility. This thesis addresses some of the theoretical and methodological gaps left by the relative dearth of scholarship on the topic of climate immobility, particularly in political science. Through a neo- Marxist analysis, it attempts to broaden perspectives beyond materialist explanations to investigate 5 the “trapping” power of ideational and institutional processes and their underlying political interests. It emphasizes the normative dimensions of climate adaptation and situates the complexity of place and identity within larger political forces, providing original and in-depth ethnographic work on the lived realities of climate change and the institutionalization of maladaptive policies. By challenging the “mobility bias” in the literature and moving beyond dichotomous analyses of immobility as choice or constraint, this thesis makes theoretical contributions to both the study of climate mobilities and environmental policy and provides a new field of application for discursive institutionalism. It also offers new empirical data on the role of policymakers, their ideas, and extractivist interests in immobilizing communities at risk of climate change in North America.fr
dcterms.languageengfr
UdeM.ORCIDAuteurThese0000-0001-6326-9128fr


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