🔗 Permalink : https://doi.org/1866/27315
Gestes de lecture numérique et lecture immersive de science-fiction
Digital reading gestures and immersive reading of science fiction
Article [Version of Record]
Is part of
ReS futurae ; vol. 20.Publisher(s)
Université de LimogesAuthor(s)
Affiliation
Abstract(s)
La science-fiction investit la littérature numérique, tant par ses thématiques que par l’envie
même de rêver des formes littéraires du futur, permettant de convoquer les technologies pour
écrire des mondes de SF au plus près des besoins des œuvres. La littérature numérique, quant à
elle, offre à la science-fiction un éventail de formes et de gestes de lecture nous permettant de
repenser l’immersion (cf. Ryan, Triclot).
Il est nécessaire de comprendre comment ces derniers permettent une superposition du monde
second et du quotidien du.de la lecteur.rice pour envisager les narrations numériques de sciencefiction. Ainsi, les notifictions (Bouchardon, 2012), comme la série Lifeline, en incluant la durée
extradiégétique, l’attente et des interfaces intimes de messagerie, superposent les temporalités,
tandis que des œuvres géolocalisées, comme It Must Have Been Dark by Then, permettent
d’apercevoir les lieux qui nous entourent, comme décors futuristes ou dystopiques. La présence
même d’un moyen d’interaction entre les mains du.de la lecteur.ice le.a place dans une position
particulière de réception et d’exploration de l’univers. Ce dernier influera également,
rapprochant l’œuvre du corps lorsqu’elle convoque du tactile ou sur casque VR, mais à l’inverse
le mettant à distance avec une manette. Science fiction invests digital literature, as much by its themes as by the very desire to dream of
literary forms of the future, allowing to summon technologies to write SF worlds as close as
possible to the needs of the works. Digital literature, meanwhile, offers science fiction a range of
forms and gestures of reading that allow us to rethink immersion (Ryan 2001; Triclot 2017).
It is necessary to understand how these allow a superposition of the second world and the
reader’s everyday life to consider digital science fiction narratives. For example, notifications
(Bouchardon 2012), such as the Lifeline series, by including extradiegetic duration, expectation,
and intimate messaging interfaces superimpose temporalities, while geolocated works, such as It
Must Have Been Dark by Then, allow for glimpses of the places around us as futuristic or
dystopian settings. The very presence of a means of interaction in the hands of the reader places
him/her in a particular position of reception and exploration of the universe. The latter will also
influence, bringing the work closer to the body when it summons the tactile or on VR headset,
but on the contrary putting it at distance with a controller.