Permalink : https://doi.org/1866/23870
Pour une théorie de l’éditorialisation
Towards a Theory of Editorialisation
Article [Version of Record]
Is part of
Humanités numériques ; no. 1.Publisher(s)
HumanisticaAuthor(s)
Affiliation
Keywords
- Théorie des humanités numériques
- Philosophie
- Sciences de l’information et de la communication
- Autorité
- Éditorialisation
- Espace numérique
- Organisation des contenus
- Philosophie du numérique
- Theory of the digital humanities
- Philosophy
- Information and communication sciences
- Authority
- Editorialisation
- Digital space
- Content curation
- Philosophy of the digital
Abstract(s)
Le fait numérique a été pensé et interprété pendant des dizaines d’années dans diverses perspectives disciplinaires : des media studies aux
sciences de l’information et de la communication, en passant par la sociologie, la psychologie, les sciences politiques, etc. Cela n’est pas surprenant dès que l’on considère – avec Milad Doueihi – que le
« numérique » peut être pensé comme un phénomène culturel au sens
large, touchant à l’ensemble de nos vies et remettant en cause la totalité
de nos catégories conceptuelles.
L’expression « humanités numériques » peut en quelque sorte servir à
signifier cette universalité du fait numérique : il est question de ce que
devient l’humanité à l’époque du numérique. La même universalité est ce
qu’aspire à prendre en compte une approche philosophique : au-delà de
toute spécificité disciplinaire, le questionnement philosophique vise à
comprendre un phénomène ou un fait dans l’ensemble de ses implications.
Cet article a l’ambition de partir du concept d’éditorialisation pour proposer une théorie philosophique du monde à l’époque du numérique.
Une philosophie, donc, non pas « du numérique », car l’objet de la philosophie ne peut qu’être universel, mais plutôt une philosophie « à l’époque
du numérique ». The “digital turn” has been the object of many disciplinary interpretations: from media studies to the information and communication sciences, sociology, psychology, political sciences, and so on. This is not
surprising if one considers –with Milad Doueihi– that the “digital turn”
can be conceived as a cultural phenomenon, affecting all aspects of our
lives and calling into question all our conceptual categories.
The term “digital humanities” can somehow serve to signify this univerhumanités
numériques
Pour une théorie de l’éditorialisation
Résumés
sality of the digital turn: it adresses the question of what humanity becomes in the digital age. Philosophy tries to take into account the same
universality: beyond any disciplinary specificity, the philosophical questioning aims to understand a phenomenon or a fact in all its implications.
This paper starts from the concept of editorialisation to propose a philosophical theory of the world in the digital age. A philosophy therefore
not “of the digital turn”, because the object of philosophy can only be
universal, but rather a philosophy “in the digital age”.