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dc.contributor.advisorHuglo, Marie-Pascale
dc.contributor.advisorGoldschläger, Alain
dc.contributor.authorSanterre, Ariane
dc.date.accessioned2019-11-27T16:49:38Z
dc.date.availableMONTHS_WITHHELD:24fr
dc.date.available2019-11-27T16:49:38Z
dc.date.issued2019-06-19
dc.date.submitted2018-12
dc.identifier.urihttp://hdl.handle.net/1866/22645
dc.subjectlittérature concentrationnairefr
dc.subjecttémoignagesfr
dc.subjectlittérature de la Shoahfr
dc.subjectPrimo Levifr
dc.subjectRobert Antelmefr
dc.subjectDavid Roussetfr
dc.subjectLiana Millufr
dc.subjectlittérature et linguistiquefr
dc.subjectintertextualitéfr
dc.subjectintermédialitéfr
dc.subjectconcentrationary literaturefr
dc.subjecttestimoniesfr
dc.subjectHolocaust literaturefr
dc.subjectliterature and linguisticsfr
dc.subjectintertextualityfr
dc.subjectintermedialityfr
dc.subject.otherLiterature - Comparative / Littérature - Comparée (UMI : 0295)fr
dc.titleEntre aspiration documentaire et nécessité littéraire : la mise en récit de l’expérience des camps dans des témoignages français et italiens de l’immédiat après-guerre (1945-1947)fr
dc.typeThèse ou mémoire / Thesis or Dissertation
etd.degree.disciplineLittératures de langue françaisefr
etd.degree.grantorUniversité de Montréalfr
etd.degree.levelDoctorat / Doctoralfr
etd.degree.namePh. D.fr
dcterms.abstractÀ leur retour, les survivants des camps nazis qui ont rapidement pris le parti de rédiger le témoignage de leur expérience se sont heurtés à l’incommensurable difficulté de l’écrire – à ce qu’on appelle aussi l’« indicible », non pas dans son sens le plus étroit l’associant à l’« impossibilité de dire », mais plutôt dans son acception de double barrière érigée entre le scripteur et le langage, de même qu’entre le témoin et la compréhension de son interlocuteur. Cette thèse s’intéresse à des témoignages – canoniques et méconnus – publiés dans l’immédiat après-guerre (1945-1947) en français et en italien, en se penchant sur les procédés linguistiques et littéraires par lesquels les auteurs-survivants tentent de transmettre leur expérience à leur lecteur malgré l’indicible. En équilibre précaire entre l’Histoire et la littérature, le témoin insiste davantage sur la véridicité de ses propos que sur le caractère littéraire de son récit ; les auteurs-survivants ont en effet généralement tendance, dès leur préface, à se dissocier d’emblée de la littérature, souvent assimilée à la fiction. L’expérience extrême des camps nazis, puis de sa mise en récit, force nécessairement les survivants à repenser leur rapport au langage : aussi les témoignages renferment-ils de nombreuses « non-coïncidences du dire » manifestant la conscience qu’ont leurs auteurs de la « non-transparence » du langage, de même que des réflexions métalinguistiques reflétant leur volonté de réinvestir le sens des mots et de communiquer, malgré les lacunes du langage, quelque chose de leur vécu. Car les auteurs-survivants se doivent de traduire, pour leur lecteur, ce qu’a été ce monde des camps dans lequel on pétrissait une langue formée de jargon, d’argot et de sabir : la Lagerszpracha. Éminemment dialogiques, les témoignages procèdent à des reprises de certains mécanismes de la Lagerszpracha – qui en montrent la violence – et à leur renversement par le truchement de techniques discursives que Bakhtine appelle l’hybridation. Or pour transmettre le mieux possible leur expérience à leur lecteur, les auteurs-survivants se doivent de faire appel à son imagination en utilisant des techniques littéraires – bien que la plupart s’en distancient dans leur préface – relevant de l’intertextualité et de l’intermédialité. Le recours à des œuvres de fiction leur permet en effet d’évoquer un univers sinon inconcevable à tout esprit « civilisé » – quoique, parfois, un tel parallèle risque d’accroître l’incompréhension que ressent le lecteur face à l’expérience réelle des camps nazis. Par l’inclusion de photographies et le renvoi au théâtre, les auteurs convoquent d’autres médias à même leur témoignage écrit, puisqu’un unique médium leur semble insuffisant pour exprimer une expérience comme celle des camps. Cette thèse réfléchit aux choix éthiques et littéraires qu’ont effectués les auteurs-survivants qui, malgré leur volonté d’écrire un « juste documentaire » dans un style neutre et limpide, se heurtent à l’insuffisance du langage et doivent se rabattre sur des techniques littéraires pour communiquer à leur lecteur une réalité autrement inimaginable.fr
dcterms.abstractUpon their return, Nazi camp survivors who resolved to put the testimony of their experience into writing were faced with the incommensurable difficulty of the task – what is also referred to as the “unspeakable,” not in its narrower sense associated with the “impossibility of saying,” but rather in its meaning related to the double barrier existing between writer and language, as well as between the witness and the capacity of his interlocutor to understand. This thesis looks at testimonies – canonical as well as lesser known – published in French and in Italian during the immediate post-war years (1945-1947). It explores the linguistic and literary devices used by author-survivors in their attempt to convey their experience to their reader, despite its unspeakability. Suspended in a precarious balance between History and literature, witnesses give greater emphasis to the veracity of their words than to the literary nature of their account; in fact, author-survivors generally tend, in their foreword, to immediately dissociate themselves from literature, as it is often associated with fiction. The extreme experience of the Nazi camps, and subsequently the process of putting it into writing, necessarily forces survivors to rethink their relationship with language: accordingly, testimonies contain many “non-coincidences” in their words that show how aware the authors are of the “non-transparency” of language, as well as metalinguistic considerations that reflect their will to remake the meaning of words and to convey something of their real-life experience in spite of the inadequacies of language. In fact, author-survivors have to translate the world of the camps for their reader, a world where the language was a mixture of jargon, slang and sabir: the Lagerszpracha. Highly dialogic, testimonies reuse certain Lagerszpracha mechanisms – to show violence – and reverse them through discursive techniques that Bakhtin calls hybridization. In order to accurately convey their experience, the author-survivors must resort to their reader’s imagination by using literary techniques such as intertextuality and intermediality, even though most of them have prefaced their testimony with a denial of literary intent. Resorting to works of fiction enables them to evoke a universe that would otherwise be inconceivable to any “civilized” mind – though such parallels might result in the reader misunderstanding the reality of the camps. By including photographs and referring to theater, the authors draw on other media in their written testimonies, deeming that a single medium cannot suffice to express the concentration camp experience. This thesis reflects on the ethical and literary choices made by the author-survivors who, despite their desire to write an “accurate documentary” in a neutral and straightforward style, are confronted with the insufficient nature of language and must resort to literary techniques to impart to their reader an otherwise unimaginable reality.fr
dcterms.languagefrafr


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