Permalink : https://doi.org/1866/21343
La grammaire d’Outremont : ethnographie de trois controverses autour des hassidim
Thesis or Dissertation
2016-12 (degree granted: 2018-10-18)
Author(s)
Advisor(s)
Level
Master'sDiscipline
SociologieKeywords
- Hassidim
- Non-hassidim
- Outremont
- Controverses
- Espace public
- Publicité
- Voisinage
- Ethnographie
- Scène et coulisses
- Controversies
- Public space
- Publicity
- Neighbourhood
- Ethnography
- Front stage and back stage
- Sociology - Ethnic and Racial Studies / Sociologie - Études des relations interethniques et des relations raciales (UMI : 0631)
Abstract(s)
Ce mémoire plonge dans le déploiement quotidien de trois controverses autour de la communauté juive hassidique intervenues dans le quartier montréalais d’Outremont, entre 2014 et 2016. La célébration de la fête de Pourim, l’implantation des cabanes pour la fête de Soukkot et un projet de règlement visant à interdire l'établissement de nouveaux lieux de culte sur les avenues commerciales de l’arrondissement en sont les trois sujets.
À l’appui d’une enquête ethnographique au sein du quartier, ce travail analyse comment ces controverses, conçues en tant que conversations et accomplissements pratiques, prennent forme sur des scènes variées où les citoyens discutent de ces enjeux. De la période des questions du conseil d’arrondissement aux séances de consultation publique, des rencontres informelles entre hassidim et non-hassidim, à des conversations plus intimes avec les habitants du quartier, ce travail rend compte de la façon dont ces controverses se déroulent au quotidien. Alors que le discours dans et sur les controverses tend à se concentrer sur les règlements municipaux dans l’espace public, les citoyens s’expriment d’une autre manière lors d’échanges plus intimes, à distance des micros des journalistes et des rencontres formelles. La grammaire qui émerge alors traduit un évitement du religieux et des enjeux liés à la cohabitation entre hassidim et non-hassidim dans l’espace public outremontais, où parler de certains sujets demeure un tabou. This work analyses three subjects of controversy around the Hassidic Jewish community of the neighbourhood of Outremont - Montreal, between 2014 and 2016: the dispute around the celebration of Purim; the installation of cabins for the Soukkot celebration and the proposed law to ban places of worship on Outremont’s commercial streets.
Through ethnographic research in the neighbourhood, it examines the way these controversies, considered as conversations and practical accomplishments, took place.
By closely considering the borough question period and public consultations, the informal encounters between Hassidim and non-Hassidim and the more intimate conversations between the neighbourhood’s inhabitants, it investigates how the controversies manifest themselves in the every-day life of Outremont. Whilst the discourse surrounding the controversies in the public space tends to crystallise around municipal regulations, the individuals’ discourse change, when they switch from the public to the intimate sphere. This produces what we have called the ‘grammar’ of Outremont. In this grammar, public speech about religion and the issues of cohabitation between Hassidim and non-Hassidim is avoided because it is considered taboo in the Outremont public space.