Abstract(s)
Des liens semblent exister entre les marchés de drogues illicites virtuels et physiques. Plusieurs
auteurs y ont faire référence, mais aucune d’elle n’a tenté d’étudier concrètement si les marchés de
drogues virtuels et physiques sont enchâssés l’un dans l’autre. Ainsi, l’objectif de cette recherche
est de comprendre les liens qui existent entre les marchés de drogues illicites virtuels et physiques.
Plus précisément, la prévalence des vendeurs ayant de l’expérience de vente dans le monde
physique, la diversification des leurs activités ainsi que les caractéristiques des réseaux des
vendeurs de drogues sur les cryptomarchés ont été étudiées. Les données utilisées proviennent d’un
questionnaire administré sur internet. Il s’adresse aux vendeurs de drogues sur les cryptomarchés
ayant 18 ans et plus. Les vendeurs ont été contactés directement via les boites de messagerie interne
des cryptomarchés. La présente étude a démontré qu’un peu moins de la moitié des vendeurs de
l’échantillon étaient déjà impliqués dans le commerce de drogues illicites dans le monde physique.
Ces vendeurs semblent mieux réussir financièrement sur les cryptomarchés que les vendeurs
n’ayant pas d’expérience dans la vente de drogues dans le monde physique. Lorsqu’on s’attarde
aux réseaux des vendeurs virtuels et bimodaux sur les cryptomarchés, on peut voir que les
collaborateurs sur les cryptomarchés ont principalement été rencontrés dans le monde physique.
Finalement, lorsqu’on compare les sources d’approvisionnement des vendeurs bimodaux et
virtuels, on peut voir de façon significative que les vendeurs bimodaux s’approvisionnent plus
souvent dans le monde physique pour revendre la drogue sur les cryptomarchés que les vendeurs
virtuels. Somme toute, il des liens existent entre les marchés de drogues illicites virtuels et
physiques.
Links seem to exist between virtual and physical markets for illicit drugs. While several authors
referred to them, none of their studies really focused on understanding the nature of the links
between these two types of markets. Therefore, this research aims to provide us with a better
understanding of the links that exist between the virtual and physical markets of illicit drugs. More
precisely, it focuses on the frequency of illicit drugs vendors that have sales experience in the
physical world, on the level of diversification of those vendors’ activities as well as on the
characteristics of their professional networks on cryptomarkets. This study’s data was collected
from a survey administered on cryptomarkets that was addressed to illicit drugs vendors who are
over 18 years old. The vendors were directly contacted via internal messaging on those
cryptomarkets. This study demonstrated that almost half of the vendors in its sample were involved
in physical trades of illicit drugs before expanding their activities to cryptomarkets. Those vendors
seem to succeed better financially on cryptomarkets than the sellers who have no previous
experience in non-virtual illicit drugs dealing. When we analyzed the professional networks of
bimodal vendors, we noted that business contacts were mainly met offline. Finally, when we
compared the supply sources for bimodal vendors with the ones used by unimodal virtual vendors,
we can saw in a significant way that the bimodal vendors restock their products from the physical
markets more often than unimodal vendors on the cryptomarkets. We can therefore conclude that
links exist between the virtual and physical illicit markets of drugs.