L'homme qui buvait dans le noir ; suivi de, Le sentiment du réel chez Danielle Roger
Thesis or Dissertation
2017-08 (degree granted: 2018-03-21)
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Level
Master'sDiscipline
Littératures de langue françaiseAbstract(s)
Ce mémoire s’intéresse à l’écriture du sentiment du réel, exploré dans le texte de création à travers une écriture davantage orientée vers la suggestion et le sous-entendu que l’explicite. L’objectif est de relater les premières décennies de la vie de la narratrice, en n’offrant au lecteur que des fragments d’événements narratifs, des souvenirs rattachés à des photographies. Les différents patterns sur lesquelles la réflexion du présent ouvrage se base sont des patterns secondaires s’articulant à l’intérieur du pattern principal des non-dits de l’écriture de Danielle Roger. Selon la perspective théorique et pratique guidant cet essai, le réel ne peut être dit, il se trouve sous le texte, et Danielle Roger joue abondamment avec cette idée des mots non-dits qui, dans ses textes, ont un impact réel, physique, sur les personnages. Les mots de Danielle Roger sont présentés comme étant des éléments du réel générant des réactions physiques. Elle décrit les états du corps de ses personnages et non les interprétations de ces états qu’en font les personnages. Les interprétations se composent de non-dits, une suite d’omissions significatives. Les états du corps qu’elle représente génèrent une empathie chez le lecteur, les neurones miroir simulant ces états comme s’ils réagissaient à des stimuli réels. Le lecteur investit l’œuvre de Danielle Roger de ses propres expériences grâce à l’ouverture du texte et la narrativité des poèmes. Dans Éclats de verre en vase clos, la forte continuité narrative d’un poème à l’autre le pousse à établir des liens entre les différentes parties du recueil, à combler les trous, les non-dits, pour construire une vue d’ensemble de l’enfance de la narratrice. Celle-ci est propre à chaque lecteur, parce que l’interprétation de ce qui se trouve sous le texte, ce qui n’est pas dit par celui-ci, sera différente d’un texte à l’autre et chargée d’un sentiment du réel propre au lecteur. This thesis focuses on the writing of the feeling of real, explored in the creative part of the text through a writing oriented on the suggestion and the implied rather than the explicit. The objective is to tell the first decades of the life of the narrator while offering to the reader only fragments of narrative events, memories associated to pictures. The different patterns on which this work’s reflection is based are secondary patterns that articulate within the main pattern of the unsaid of Danielle Roger’s writing. According to the theoretical and practical perspective guiding this essay, the real cannot be said, it is found under the text, and Danielle Roger plays abundantly with this idea of words unspoken that, in her texts, have a real, physical impact on the characters. The words of Danielle Roger are presented as elements of the real generating physical reactions. She describes the state of the body of her characters and not the interpretations of those states that the characters might make. The interpretations are made of unsaid, a series of significant omissions. The states of the body that she represents generate an empathy in the reader, the mirror neurons simulating those states as if they were reacting to real stimuli. The reader invests Danielle Roger’s work with its own experiences thanks to the opening of the text and the narrativity of the poems. In Éclats de verre en vase clos, the strong narrative continuity from one poem to another pushes the reader to establish connections between the different parts of the book, to fill the holes, the unsaid, to construct an overview of the childhood of the narrator. That overview is specific to the reader, because this interpretation of what is under the text, what is not said by it, will be different from one text to another and charged with a felling of real specific to the reader.
Note(s)
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