Abstract(s)
Lorsqu’on observe l’attitude de Job envers Dieu on peut voir se dessiner un changement majeur. Au début du récit, Job est un « serviteur » de Dieu qui a probablement bien assimilé son éducation religieuse : c’est un homme « intègre et droit, craignant Dieu et s’écartant du mal » (1,1.8; 2,3). Mais Job est aussi homme inquiet qui agit par peur du châtiment. Devant les malheurs qui lui arrivent, il se pose des questions sur le sens de la vie. Il refuse de se considérer comme coupable; il voudrait bien que Dieu lui explique où il a manqué et il en vient à le considérer comme un ennemi qui le harcèle sans raison au lieu de punir les impies. Lorsque Dieu se manifeste enfin, Job est complètement bouleversé par sa rencontre d’un Dieu qui se réjouit de sa création, qui s’en soucie et qui donne sans retour. La contemplation admirative de Job l’amène à entrer dans une autre forme de relation à Dieu et à son prochain, une relation où il peut faire confiance, recevoir dans la gratitude et donner avec la même gratuité que celle dont il bénéficie.