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dc.contributor.advisorNadeau, Christian
dc.contributor.advisorMoreau, Pierre-François
dc.contributor.authorPrat, Sébastien
dc.date.accessioned2010-09-13T18:27:14Z
dc.date.availableNO_RESTRICTIONen
dc.date.available2010-09-13T18:27:14Z
dc.date.issued2010-07-08
dc.date.submitted2009-11
dc.identifier.urihttp://hdl.handle.net/1866/4128
dc.subjectConstanceen
dc.subjectInconstanceen
dc.subjectScepticismeen
dc.subjectStoïcismeen
dc.subjectDistingoen
dc.subjectHistoriographieen
dc.subjectSorcellerieen
dc.subjectVanitéen
dc.subjectRepentiren
dc.subjectGrandeur d'âmeen
dc.subjectConstancyen
dc.subjectInconstancyen
dc.subjectScepticismen
dc.subjectNeostoicismen
dc.subjectDistingoen
dc.subjectHistoryen
dc.subjectSorceryen
dc.subjectRepentanceen
dc.subjectVanityen
dc.subjectMagnitude of the soulen
dc.subject.otherPhilosophy / Philosophie (UMI : 0422)en
dc.titleLe "jeu de la constance" et le plus "apparent vice de nostre nature" : constance et inconstance dans les Essais de Michel de Montaigneen
dc.typeThèse ou mémoire / Thesis or Dissertation
etd.degree.disciplinePhilosophieen
etd.degree.grantorUniversité de Montréalfr
etd.degree.levelDoctorat / Doctoralen
etd.degree.namePh. D.en
dcterms.abstractCette thèse vise à mettre en lumière, dans les Essais de Montaigne, un aspect peu connu du débat sur la constance à la fin du seizième siècle. Alors que la vertu de constance devient à cette époque un enjeu philosophique et moral de première importance, servant à la fois des idéaux stoïciens, chrétiens et civils, nous constatons une insistance des Essais à souligner le phénomène contraire, l’inconstance. Il s’agit dans un premier temps de montrer le dialogue que construit l’ouvrage de Montaigne face à la vertu de constance, puis d’établir le statut argumentatif de l’inconstance dans les Essais. Afin de mettre en valeur ce dialogue dissimulé sous les bigarrures des Essais, nous nous proposons de combiner lecture internaliste et intertextualité, afin d’évaluer au mieux les actes d’écrire de cet ouvrage. Dans le but de situer ce débat sur la constance et l’inconstance, nous nous rapportons d’abord à certaines écoles de philosophie hellénistique que pillent les Essais. Nous présentons d’une part l’origine, d’autre part et les déplacements de ce débat. Le scepticisme de Montaigne s’en trouve déstabilisé, le stoïcisme à la fois débattu et repoussé, l’épicurisme instrumentalisé. L’inconstance prend un visage universel qui rend présomptueuse, vaine et même dangereuse toute aspiration à la constance. La deuxième section de la thèse montre la prise en charge méthodologique de l’inconstance dans les Essais, notamment à travers le Distingo, et son effet sur la connaissance historique comme sur les activités prudentielles (politique, jurisprudence, action militaire). Après avoir montré que l’ouvrage de Montaigne présente une critique radicale de la méthode et des objectifs des moralistes, nous posons que la nature de l’essai est de corriger cette erreur et de donner sa juste place à l’inconstance humaine. Nous constatons alors que l’inconstance a le statut d’une condition pré éthique poussant les Essais à déconsidérer toute entreprise humaine dans la sphère publique. Mais ce désaveu jeté sur la sphère publique ne conduit pas à renier toute réflexion éthique. Les Essais n’encouragent pas simplement à se laisser porter par la fortune ou la coutume. Dans la sphère privée, le troisième livre des Essais construit plusieurs règles éthiques étonnantes et hétérodoxes : non repentir, diversion, vanité, expérience…qui toutes prennent pour pierre d’assise le possible (selon qu’on peut) et contribuent à redéfinir la grandeur d’âme (magnitudo animi, megalopsychè), en présentant un nouvel ordre ou une nouvelle conformité de l’action. Par delà l’analyse morale et la peinture du moi, se déploient dans les Essais une éthique qui s’approprie le mouvement imparfait de l’existence, qui s’édifie non plus contre l’inconstance, mais avec elle. Cette « éthique de l’inconstance » ou « éthique de l’indirection » se construit en opposition avec les morales doctrinales avec lesquelles elle discute toutefois sans interruption.en
dcterms.abstractThis thesis aims to emphasize in Montaigne’s Essays a little known aspect concerning the debate of constancy towards the end of the 16th. Century. While the virtue of constancy becomes a philosophical and moral issue of great importance, favouring at the same time the stoic, Christian and civil ideals, we observe in Montaigne’s Essays, an insistence to underline a contradictory phenomenon; inconstancy. First, it is essential to demonstrate the dialogue that builds Montaigne’s work concerning the virtue of constancy, to finally establish the proper argumentation on inconstancy in his Essays. In order to highlight this dialogue concealed in the patchwork of the Essays, we are proposing to combine internal and external reading, in order to evaluate thoroughly the act of writing they implicitly propose. With the intent to situate this debate concerning the virtue of constancy and the problem of inconstancy, we will refer primarily to the Hellenistic philosophies plundered by the Essays. We will present in the first part the origin and in the second part, the transfer of the debate. Montaigne’s scepticism happens to be destabilized, his stoicism is at the same time debated and rejected, his Epicureanism becoming a tool determining their truth. The inconstancy as mentioned takes a universal appearance making all references to the virtue of constancy as presumptuous, vain and even dangerous. The second section of the thesis demonstrates that methodology of the Essays takes over the notion of inconstancy, notably through the “Distingo”, and its effects on the historical knowledge relating to prudential activities such as: jurisprudence, political and military life. Now that we have demonstrated that the work of Montaigne presents a radical critic of the method and the objectives of the moralists, we claim that the nature of the essay is to correct this error and thus give the right place to human inconstancy. We acknowledge the fact that inconstancy has a status of a pre-ethic condition which pushes the Essays to disrepute any human enterprise in the public sphere. However, this denial cast upon the public sphere does not lead us to reject any kind of ethical reflection. Therefore, the Essays do not exclusively encourage letting faith or fortune carry us. In the private sphere, the third book of the Essays constructs many ethical regulations that are astonishing and heterodox: non repentance, diversion, vanity, experience...These aspects are all grounded in the ethical mode of the possible, (« Selon qu’on peut ») and at the same time contribute in redefining the magnitude of the soul (magntiudo animi, mégalopsychè) by presenting a new order or a new conformity of action. Beyond the moral analysis and the description of oneself, an ethical process seizes the imperfect movement of existence in the Essays, which erects itself not against inconstancy but in harmony with it. This ethic of inconstancy or ethic of indirection is built in opposition with the moral doctrines even though a constant debate seems to unite them.en
dcterms.descriptionThèse de doctorat effectuée en cotutelle au Département de philosophie Faculté des arts et des sciences de l’Université de Montréal et au département de philosophie école doctorale V de l’Université de la Sorbonne – Paris IV. Soutenue à Paris le 8 avril 2010.en
dcterms.languagefraen


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