Les facteurs de risque des désordres temporo-mandibulaires
Thesis or Dissertation
1999-06 (degree granted: 2000-03-09)
Author(s)
Advisor(s)
Level
DoctoralDiscipline
Santé communautaireAbstract(s)
Les désordres temporo-mandibulaires (DTM), un défi pour la médecine dentaire, forment un ensemble de sous-désordres, qui comprennent entre autres la douleur myofasciale (DMF) et le déplacement du disque (DD). Ces désordres peuvent causer de la douleur au niveau des muscles masticatoires ou au niveau de l'articulation temporo-mandibulaire (ATM), un bruit articulaire accompagnant les mouvements de la mâchoire et/ou la limitation des mouvements mandibulaires. Jusqu' à ce jour, plusieurs études ont essayé, mais sans succès, d'identifier les facteurs de risque des DTM. La majorité de ces études soulèvent des doutes quant à la méthodologie de sélection des sujets et aux méthodes d'analyse. L'inconsistance de la classification des DTM, causée par les difficultés associées à leur hétérogénéité et par le chevauchement des signes et symptômes, est une autre explication possible des controverses entourant les facteurs de associés avec l'occurrence des DTM. La présente thèse est centrée sur deux problématiques : l'étiologie des DTM et le processus de classification de ces désordres. Pour la première problématique, cette thèse identifiera les facteurs de risque des DTM et de leurs sous-groupes avec une méthodologie plus appropriée. Pour le deuxième objectif d'améliorer la classification des DTM, cette thèse utilisera une méthode de classification automatique, qui permit l'inclusion d'un bon nombre de variables importantes, qui généralement sont exclues de la classification clinique. La première étude de cette thèse, l'article l, a été élaborée pour identifier les facteurs associés à l'occurrence et à la chronicité des DTM. Pour atteindre cet objectif, les patients atteints de DTM ont été sélectionnés dans deux cliniques dentaires et les témoins dans une seule, par la même dentiste. Les patients atteints de DTM ont été classés en fonction du moment de l'apparition des DTM : cas incidents (un an ou moins) et cas prévalents (plus d'un an), respectivement, pour identifier les facteurs associés à l'occurrence et à la chronicité des DTM. Cette étude a identifié le serrement sans grincement et le serrement combiné au grincement des dents, ainsi que le traumatisme, comme des facteurs associés à l'occurrence des DTM. L'âge et le sexe ont été les facteurs spécifiques de la chronicité. L'identification des facteurs de risque pour la DMF a été l'objectif du deuxième article. L'effet des facteurs psychologiques sur les autres facteurs de risque a été évalué. Le serrement avec ou sans grincement, le traumatisme, l'anxiété et la dépression, jouent un rôle dans l'occurrence de la DMF. La chronicité de ces désordres semble être associée aux femmes. La troisième étude de cette thèse a comme objectif d'identifier les facteurs de risque pour un autre groupe de DTM : le DD. Les résultats de cette étude montrent que le serrement de dents quand il est combiné au grincement des dents, les traitements orthodontiques et l'anxiété, sont associés au DD. Tous ces résultats suggèrent que le serrement, sans grincement ou combiné au grincement des dents, et la dépression entraînent des désordres musculaires plutôt qu'articulaires. J La quatrième étude, dans le but d'améliorer la classification des sujets atteints de DTM, a utilisé la méthode de classification automatique, qui fait appel au coefficient de Gower et à la méthode de Ward, pour discriminer davantage entre les patients qui présentent les DTM. Cette étude, qui utilise comme variables les signes, les symptômes et les interférences avec la vie causés par les DTM pour classer les patients, a identifié quatre sous-groupes de patients atteints de DTM qui se distinguent par la valeur de ces variables. Le groupe l et le groupe 2 ont des désordres plutôt articulaires que musculaires, se différenciant par la généralisation du désordre et de l'interférence causée par la condition. Le groupe 3 semble être atteint, comme le groupe l, d'un désordre plus généralisé, mais plus musculaire qu'articulaire. Le groupe 4 est caractérisé par des désordres articulaires avec une certaine interférence avec la vie, mais sans la douleur. Les effets dans la vie quotidienne, ainsi que l'état de dépression et de tension, sont plus prononcés chez les patients des groupes l et 3. Le serrement des dents combiné au grincement a été associé aux groupes l et3 où il y avait plus de douleur musculaire généralisée. Aussi, les facteurs psychologiques ont été plus associés aux groupes où il y avait une histoire de dépression ou de tension causée par la condition, ainsi qu'aux groupes avec désordres généralisés, sauf dans le cas du groupe 4. Le traitement orthodontique et le sexe féminin ont été associés spécifiquement au groupe 2, atteint de désordre articulaire localisé. La discussion générale de cette thèse inclut les résultats précédents, leur limitation, les forces, leur application thérapeutique. À la fin, elle propose un modèle étiologique alternatif.
Note(s)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.Collections
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