Ruptures, créations et possibilités queer du vide
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Université de Montréal. Département des littératures de langue françaiseAuthor(s)
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Si l’intervalle est perçu comme une pause entre deux choses, ou
encore s’il est considéré comme le produit d’une sérialité, d’une répétition, est-ce que l’entre-intervalle, c’est-à-dire ce moment précis entre
la répétition et l’intervalle, pourrait être meublé de quelque chose ?
Un vide, ou une forme de vide qui relie d’autres parcelles d’existence ?
Ce vide constituant de l’intervalle peut-il devenir un possible ? Une
possibilité de changement, de création, de redirection, d’articulation,
d’annulation ? Cette analyse porte sur ce que les multiples ruptures
constituant Random Acts of Flyness rendent possible ; en effet, elle
questionne cette juxtaposition continuelle qui, dans ce manque de liaison entre deux moments posés côte à côte, et donc dans le vide et
la rupture entre les plans, les scènes, les dialogues, les épisodes (et
prochainement les saisons), produit une création des possibilités d’interprétation et de lectures queer. Les images et les sons sont saturés
d’information et c’est dans la pause, dans la respiration, dans l’intervalle, la redirection que les sens émergent. Je travaillerai principalement à partir du premier épisode dans le cadre d’une analyse micro,
puis, réfléchirai la forme de l’intervalle entre les six épisodes de la série
dans une perspective macro de l’intervalle. If the interval is between two things, is it empty, or is it full of
something? Is this void, or a sort of void connects other plots of
existence? Can this void, conceptualized as the interval, become a
possible? A possibility of change, creation, redirection, articulation,
cancellation? This analysis explores what the multiple ruptures constituting Random Acts of Flyness make possible. It questions the
juxtaposition. The choices of putting two moments side by side in an
edit. Here, this void, and the rupture between the shots, the scenes,
the dialogues, the episodes (and soon the seasons), produce a creation
of possibilities for interpretation and queer readings. The images and
the sounds are saturated with information and it is in the pause, in
the breathing, in the redirection, that the meaning emerges. This article presents an analysis that focuses on the first episode of the series
produced by Terence Nance and allows to reflect on the concept of
the interval between the six episodes of the first season.