Permalink : https://doi.org/1866/2516
Friendship and the grounds of reasons
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Les ateliers de l'éthique = The ethics forum ; vol. 3, no. 1, pp. 61-69.Publisher(s)
Centre de recherche en éthique de l'Université de MontréalAuthor(s)
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Abstract(s)
L’amitié de même que d’autres relations intimes ont créé des difficultés pour les philosophes
moraux. Bien que la morale semble exiger que nous demeurions impartiaux, l’amitié semble donner
naissance à des obligations de partialité envers nos proches. Mais cette difficulté peut disparaître
une fois que l’on cesse de se concentrer sur la catégorisation des raisons en tant que
morales ou non morales. Cette tendance à classer les raisons comme morales vs. non morales
nous mène à accorder la place d’honneur à l’étiquette « moral » et à supposer que cette catégorie
est uniforme. Si nous abandonnons ces suppositions, alors les raisons données par nos proches
ou nos amis ne nous sembleront plus problématiques. Il sera alors possible de voir que toutes
les raisons sont, en bout de ligne, egocentriques d’une importante façon, et que la délibération
doit toujours provenir d’une perspective egocentrique. Friendship and other intimate relationships have created difficulties for moral philosophers. While
morality seems to require us to remain impartial between persons, friendship seems to generate
demands or obligations of partiality toward our intimates. But the difficulty can be removed once
we cease to focus on categorizing reasons as moral or non-moral. This tendency to divide reasons
into categories of moral vs. non-moral leads us to give those that we label ‘moral’ pride of
place and to assume that the category must be uniform. If we abandon these assumptions,
then reasons of intimacy or friendship will no longer be so puzzling. We will then be able to see
that all reasons, in the end, are importantly egocentric, and that deliberation must always proceed
from an egocentric perspective.