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Le financement de la haute technologie dans le système de santé : le cas de la pharmacogénomique
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Les ateliers de l'éthique = The ethics forum ; vol. 2, no. 2, pp. 15-26.Publisher(s)
Centre de recherche en éthique de l'Université de MontréalAuthor(s)
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Abstract(s)
L’exercice d’allocation de ressources en santé, relevant du Ministère de la santé, se voit fortement
influencé autant par les besoins variés de la population que par les exigences des intervenants
en santé. Quel rôle ces différents intérêts peuvent-ils jouer dans l’intégration de nouvelles
technologies dans la distribution des soins de santé ? La pharmacogénomique, branche émergente
de la pharmacologie intégrant les données issues du projet génome humain au processus de
développement du médicament, est perçue comme une technologie qui permettrait de
personnaliser la médecine. Son intégration aux processus de développement ou de prescription
de médicaments promet de minimiser l’apparition d’effets secondaires néfastes découlant de la
prise de médicaments. Serait-il alors judicieux pour le gouvernement du Québec, considérant la
conjoncture actuelle d’allocation de ressources, d’investir dans la pharmacogénomique en tant
que nouvel outil de développement du médicament ou nouveau mode pronostic de médication
pour sa population ? Nous aborderons cette question à l’aide de critères de sélection dictés par
Caulfield et ses collaborateurs (2001)[1] pour évaluer la pertinence de l’investissement public dans
la mise sur pied d’un test génétique, soit l’acceptabilité, l’utilité, la non-malfaisance et la présence
d’un bénéfice clair – à coût raisonnable – pour la population. La génomique avoisinant la
génétique, ces facteurs s’avèrent applicables dans notre discussion. Health care resource allocation is a complex governmental task involving political decisions that are
bound to be influenced by the various needs of the population and the demands of health
professionals. What influence should these different interests have on the integration of new
technologies into the health care system? Pharmacogenomics, a new field in the pharmacological
sciences that integrates into the drug development process genomic information developed through
the Human Genome Project, has been proposed as a technology that promises to make medical
practices more personalized. Its integration in drug development or prescription processes could
help reduce the risk of adverse drug reactions characteristic of pharmaceutical treatments.
Considering the actual allocation of health care resources in Quebec, should the provincial
government invest in the integration of pharmacogenomics as a new tool for drug development or
drug specification? This question will be addressed using the criteria previously described by Caulfield
and colleagues (2001) in order to assess the justification of public financing for genetic testing[1],
i.e., moral acceptability, utility, safety and the requirement of a noticeable benefit at an acceptable
cost for society. Given the proximity of the fields of genetics and genomics, these criteria are
applicable to our discussion.