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dc.contributor.advisorDalton, Susan
dc.contributor.authorLaramée, François Dominic
dc.date.accessioned2019-11-27T19:53:54Z
dc.date.availableNO_RESTRICTIONfr
dc.date.available2019-11-27T19:53:54Z
dc.date.issued2019-10-30
dc.date.submitted2019-04
dc.identifier.urihttp://hdl.handle.net/1866/22652
dc.subjecthistoirefr
dc.subjectlecturefr
dc.subjectFrancefr
dc.subjecthumanités numériquesfr
dc.subjecthistoire numériquefr
dc.subjectimpriméfr
dc.subjectmonde atlantiquefr
dc.subjectépoque modernefr
dc.subjecthistoryfr
dc.subjectreadingfr
dc.subjectdigital humanitiesfr
dc.subjectdigital historyfr
dc.subjectprintfr
dc.subjectAtlantic worldfr
dc.subjectEarly Modern historyfr
dc.subject.otherHistory - European / Histoire - Européenne (UMI : 0335)fr
dc.titleLire et penser le monde : une analyse numérique d’un long siècle de géographies imaginées dans l’imprimé de langue française (1700-1815)fr
dc.typeThèse ou mémoire / Thesis or Dissertation
etd.degree.disciplineHistoirefr
etd.degree.grantorUniversité de Montréalfr
etd.degree.levelDoctorat / Doctoralfr
etd.degree.namePh. D.fr
dcterms.abstractLes historiens tentent de déterminer ce que les francophones du long XVIIIe siècle lisaient depuis plus de cent ans. Pour ce faire, ils ont étudié les inventaires de bibliothèques individuelles, les permissions d’imprimer et les registres d’imprimeurs-éditeurs, mais ces sources sont fragmentaires et d’une représentativité incertaine. Cette thèse reformule la question en étudiant, à l’aide d’une combinaison de méthodes informatiques et de lecture rapprochée, de vastes corpus de textes numérisés qui constituent une approximation de l’ensemble de la production imprimée de langue française du long XVIIIe siècle. À l’aide de ces vastes corpus, la thèse propose et démontre qu’il est possible d’identifier des idées auxquelles les lecteurs ont vraisemblablement été exposés assez souvent pour que celles-ci aient influencé leurs mentalités, peu importe les textes précis à la disposition de chacun d’entre eux. Ainsi, la thèse démontre que le numérique constitue un outil majeur pour l’avancement de l’histoire de la lecture, y compris (sous certaines conditions) lorsque les seules données à la disposition des chercheurs sont constituées de résultats d’océrisation à forts taux d’erreurs. En guise d’étude de cas illustrative, la thèse se penche sur les géographies imaginées, c’est-à-dire les conceptions du monde produites par l’exposition à des textes qui transmettent des descriptions directes ou indirectes de territoires et de leurs habitants. Des concepts tirés de la psychologie, de l’économie comportementale et des études sur les médias viennent suggérer comment les lecteurs ont pu interpréter les messages transmis par les textes et produire leurs géographies imaginées personnelles. L’étude des quelque 70 000 volumes de la collection du Hathi Trust publiés en français entre 1700 et 1815 démontre que l’Europe présentée par les textes s’étend vers l’est avec le temps, que l’Angleterre y occupe une place prépondérante et que les discours portant sur la plupart des puissances européennes sont à la fois remarquablement stables et centrés sur la question militaire et l’aristocratie. Les grands périodiques, les livrets populaires de la Bibliothèque bleue, les manuels de géographie et l’Histoire des deux Indes corroborent ces résultats. L’étude des 14 547 articles géographiques de l’Encyclopédie révèle un imaginaire urbain dont l’orientation bifurque en cours de publication, la géographie descriptive de Diderot cédant le pas à la géographie culturelle lorsque Louis de Jaucourt assume la rédaction de la majorité des articles; une étude parallèle de 6 053 articles tirés de l’ensemble des champs du savoir démontre que l’Encyclopédie représente l’Amérique comme un monde jeune et riche en ressources, surtout botaniques, à exploiter. L’image de l’Atlantique français présentée par les grands périodiques de l’Ancien Régime suggère que ceux-ci peuvent avoir contribué au faible enthousiasme des Français envers l’émigration coloniale. Les récits de voyage autour du monde révèlent les tensions entre la construction par étapes d’une géographie imaginée utilitaire et le besoin de plaire aux lecteurs en multipliant les anecdotes pittoresques ou terrifiantes. Dans l’ensemble, les textes proposent aux lecteurs des géographies imaginées qui traitent le monde extérieur avec méfiance.fr
dcterms.abstractHistorians have tried to determine what francophones read during the long 18th century for over a hundred years. To do so, they have studied library inventories, printing permits, and the archives of printer-editors, but these sources are fragmentary and of uncertain representativeness. This thesis reframes the question by studying, with a combination of computational methods and close reading, large digitized corpora that approximate the entire French-language print market of the long 18th century. Using these vast corpora, the thesis proposes and demonstrates that it is possible to pinpoint ideas to which readers were probably exposed frequently enough that the ideas influenced the readers’ mental maps of the world, regardless of what precise texts were involved in each case. Thus, the thesis shows that digital approaches constitute a major new tool for historians of reading and print, including (under some circumstances) when the only data at their disposal is OCR results plagued with high error rates. As an illustrative case study, the thesis examines imagined geographies, i.e., mental models of the world produced by exposition to print media containing direct or indirect descriptions of territories and their inhabitants. Concepts drawn from psychology, behavioural economics and media studies suggest how readers may have interiorized the messages transmitted by print and used them, consciously or not, to build their own imagined geographies. A study of some 70 000 volumes printed in French between 1700 and 1815, extracted from the Hathi Trust collection, shows that the Europe discussed in print expands eastward with time, that England draws most of the attention, and that discourses regarding most of the European powers are both remarkably stable and centred on war and aristocracy. Studies of major periodicals, cheap popular booklets (the Bibliothèque bleue), geography manuals and Raynal’s Histoire des deux Indes corroborate these findings. Examining the 14,547 geography articles published in Diderot’s Encyclopédie reveals a largely urban imagined geography that changes focus during publication, from Diderot’ purely descriptive science to a tool for cultural transmission when Louis de Jaucourt takes over primary writing duties; a parallel study of 6,053 articles drawn from all fields of knowledge shows that the Encyclopédie describes America as a young world rich in resources, primarily botanical, that are ripe for the taking. The way in which the colonial French Atlantic world is portrayed in the Ancien Régime’s main periodicals suggests that they may have played a role in the French public’s notoriously low interest for emigration to the colonies. Travel narratives of expeditions to the Pacific and around the world show tensions between the step-by-step construction of a utilitarian geography and the need to retain readers’ interest by multiplying picturesque or terrifying anecdotes. In all, print media propose to their readers imagined geographies that treat the outside world with distrust.fr
dcterms.languagefrafr
UdeM.ORCIDAuteurThese0000-0001-5542-3754fr


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