L’itinérance chez une cohorte de jeunes adultes avec premier épisode psychotique : étude comparative à 2 ans de l’impact de l’itinérance sur l’évolution fonctionnelle et symptomatique
Thèse ou mémoire
2018-10 (octroi du grade: 2019-03-07)
Auteur·e·s
Directeur·trice·s de recherche
Cycle d'études
MaîtriseProgramme
Sciences biomédicalesMots-clés
- itinérance
- jeunes itinérants
- troubles mentaux sévères
- psychose
- premier épisode psychotique
- schizophrénie
- toxicomanie
- évolution fonctionnelle
- évolution symptomatique
- psychiatrie
- homelessness
- homeless youth
- severe mental disorders
- psychosis
- first-episode psychosis
- schizophrenia
- substance-related disorders
- outcome
- psychiatry
- Health Sciences - Mental Health / Sciences de la santé - Santé mentale (UMI : 0347)
Résumé·s
CONTEXTE
La psychose augmente le risque d’itinérance, menant à des morbidité et mortalité accrues. Les jeunes adultes avec premier épisode psychotique (PEP) sont davantage vulnérables. Or, la littérature s’intéressant à l’itinérance chez les PEP est ténue.
OBJECTIFS
Comparaison de l’évolution clinique et fonctionnelle du groupe PEP avec itinérance versus celui sans itinérance, à l’admission et deux années suivant l’admission à une Clinique d’intervention précoce pour psychose (CIP).
MÉTHODOLOGIE
D’octobre 2005 à avril 2011, 167 PEP admis de façon consécutive (18-30 ans) sont inclus dans une étude de suivi longitudinal prospective d’une CIP du centre-ville de Montréal, Canada. Les caractéristiques sociodémographiques, symptomatiques et fonctionnelles, les traitements et l’utilisation des services, sont recueillis à l’admission puis annuellement.
RÉSULTATS
26% présentent de l’itinérance, avant ou pendant le suivi. L’attrition est similaire entre les groupes. À l’admission, les itinérants présentent davantage de traumatismes dans l’enfance, d’antécédents judiciaires, psychose non-affective, symptômes négatifs, toxicomanie et personnalité du cluster B.
Malgré l’intensité du suivi, une sévérité de la maladie et une adhésion à la médication similaires à l’admission, les jeunes avec vécu d’itinérance présentent une évolution clinique et fonctionnelle plus faible à 2 ans, et ce malgré davantage d’antipsychotiques injectables (vs oraux), d’ordonnances de soins et d’hospitalisations psychiatriques.
CONCLUSION
L’itinérance est un phénomène prévalent chez les PEP, associé à une évolution clinique et fonctionnelle moins favorable. Davantage d’études sont requises pour développer des interventions adressant les facteurs potentiellement modifiables (par exemple : toxicomanie, support social).
DÉCLARATION D'INTÉRÊT
Aucune. BACKGROUND
Psychosis increases the risk of homelessness, the latter is associated with increased morbidity and mortality. Young adults experiencing first-episode psychosis (FEP) are increasingly recognized as more vulnerable. However, data about homelessness in FEP is sparse.
OBJECTIVES
To compare symptomatic and functional outcomes in homeless v. never homeless FEP, at admission and two years after admission to an Early Psychosis Intervention (EPI) program.
METHOD
From October 2005 to April 2011, 167 FEP consecutive admissions (aged 18 to 30 years old), were recruited in a 2-year prospective longitudinal study in an inner city EIS in Montreal, Canada. Socio-demographic characteristics, symptomatic and functional outcomes, as well as treatments and service use data were collected at admission and annually.
RESULTS
26% of FEP were homeless, prior or during the follow-up. Attrition rate was similar among the two groups. At baseline, the homeless group were more likely to have experienced childhood abuse, forensic history, non-affective psychosis, negative symptoms, substance use disorder and cluster B personality.
Despite the intensive care of EIS, the similarity of illness severity at baseline and medication adherence rate, homeless FEP had poorer 2-year symptomatic and functional outcomes, although having more long-acting injectable (LAI) antipsychotics (vs oral), community treatment orders and hospitalizations.
CONCLUSION
Homelessness is a serious and prevalent phenomenon among FEP youth associated with worse symptomatic and functional outcomes. More studies on interventions focusing on potentially modifiable factors (e.g. substance use disorders, social support) are warranted.
DECLARATION OF INTEREST
None.
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