Abstract(s)
C’est en 1785 que Moses Mendelssohn publie ses Heures matinales ou leçons sur l’existence
de Dieu, soit quatre ans après la parution de la Critique de la raison pure. On sait que Kant, dans son
ouvrage, avait pourtant mis au jour le ressort ultime de l’apparence dans les preuves « transcendantales »
de l’existence de Dieu : l’interrelation implicite entre l’argument ontologique et l’argument cosmologique.
Or, tout porte à croire que Mendelssohn n’a pas tenu compte de l’avertissement lancé par Kant, le « brisetout », puisqu’il exploite allègrement le ressort en question pour ses propres preuves.
Moses Mendelssohn published his Morning Hours or Lectures on the Existence of God in
1785, that is: four years after the publication of Kant’s Critique of Pure Reason. We know that Kant in
his work had explained the fundamental mistake at the origin of the illusion in the “transcendental” proofs
of the existence of God: the implicit interrelation between the ontological and the cosmological
arguments. However, it seems that Mendelssohn did not take notice of the warning issued by Kant, the
alles Zermallmer, since in his lectures he ingenuously falls into the trap and commits the mistake in
question.