L'État et l'espace colonial : savoirs géographiques entre la France et la Nouvelle-France aux XVIIe et XVIIIe siècles
Thesis or Dissertation
2018-05 (degree granted: 2018-10-18)
Author(s)
Level
DoctoralDiscipline
HistoireKeywords
- Histoire
- Cartographie
- Cartes
- Nouvelle-France
- Canada
- Savoir
- Géographique
- État
- Territoire
- Jean Deshayes
- Jean Baptiste Louis Franquelin
- Gédéon de Catalogne
- Robert de Villeneuve
- Dépôt des cartes et plans de la Marine
- History
- Cartography
- Mapping
- Maps
- New France
- Knowledge
- Geography
- State
- Territory
- History - Canadian / Histoire - Canadienne (UMI : 0334)
Abstract(s)
La monarchie française a collecté un nombre impressionnant de documents géographiques décrivant ses colonies. Notre questionnement nous a mené à sonder plus finement l'implication de l’État dans une activité intellectuelle qui consiste à observer, consigner et représenter graphiquement un territoire colonial. En abordant divers types de documents propres au corpus à l’étude – cartes topographiques, cartes cadastrales, cartes hydrographiques, cartographie générale – nous avons pu non pas dresser un portrait exhaustif de cette production, mais évoquer de nombreux enjeux propres aux thèmes nombreux qu’ils interpellent, notamment la délimitation d’un territoire colonial, la cartographie courtisane, les mécanismes de validation des savoirs, les spécialisations requises pour produire un savoir utile, l’usage réel des savoirs géographiques produits. Considérant ces questions importantes traitées actuellement par l’historiographie qui s’interroge de plus en plus sur les modalités de dépossession du territoire, sinon sur les modalités d’inscription de savoirs suite à l’observation, il nous semblait pertinent de procéder à une analyse approfondie (manquante jusqu’à présent) des contextes et des mécanismes de production, de collecte, d’archivage et de réutilisation des documents géographiques produits par ou pour l’État en Nouvelle-France. En explorant le contexte colonial de l’activité cartographique impériale, notre étude ne remet pas en question le rôle joué par l’État, mais elle le précise passablement en insistant sur la complexité de la genèse des cartes qui tôt ou tard cheminent vers le centre de gravitation métropolitain. The French monarchy accumulated a large number of geographic documents describing its colonies. The thesis submits to close examination the role of the state in an intellectual activity consisting of observing, recording and representing graphically the colonial territory. Exploiting various types of documents – topographic, cadastral, hydrographic and general maps –, the study aims not to present an inclusive portrait of cartographic activity, but rather to explore various thematic issues, notably: the bounding of colonial territory, courtiers’ cartography, validation mechanisms, specialization and useful knowledge, the uses of geographical information. With regard to a historiography increasingly preoccupied with the modes of territorial dispossession and of the inscription of knowledge, the thesis analyzes the contexts and mechanisms of the production, collection, archiving and re-use of geographical documents produced by or for the state in New France. In exploring the colonial context of imperial cartographic activity, the study confirms the importance of the state in this field. But it affords a more precise view of that activity in emphasizing the complexity of the genesis of maps that sooner or later gravitated toward the metropolitan centre.
This document disseminated on Papyrus is the exclusive property of the copyright holders and is protected by the Copyright Act (R.S.C. 1985, c. C-42). It may be used for fair dealing and non-commercial purposes, for private study or research, criticism and review as provided by law. For any other use, written authorization from the copyright holders is required.