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dc.contributor.advisorPandolfi, Maria Rosaria
dc.contributor.authorBlackburn, Philippe
dc.date.accessioned2018-12-17T19:17:41Z
dc.date.availableNO_RESTRICTIONfr
dc.date.available2018-12-17T19:17:41Z
dc.date.issued2018-10-18
dc.date.submitted2018-06
dc.identifier.urihttp://hdl.handle.net/1866/21118
dc.subjectCapitalismefr
dc.subjectCrisefr
dc.subjectDispositiffr
dc.subjectGuerrefr
dc.subjectHumanitairefr
dc.subjectInégalitésfr
dc.subjectNéocoloniasmefr
dc.subjectNihilismefr
dc.subjectPouvoirfr
dc.subjectSouverainetéfr
dc.subjectTechniquefr
dc.subjectUrgencefr
dc.subjectVictimefr
dc.subjectCapitalismfr
dc.subjectCrisisfr
dc.subjectApparatusfr
dc.subjectHumanitarianfr
dc.subjectInequalitiesfr
dc.subjectNeocolonialismfr
dc.subjectNihilismfr
dc.subjectPowerfr
dc.subjectSovereigntyfr
dc.subjectEmergencyfr
dc.subjectVictimfr
dc.subject.otherAnthropology - Medical and Forensic / Anthropologie - Médicale et légale (UMI : 0339)fr
dc.titleEntrer en état d’urgence à l’ère du capitalisme globalisé : retour critique sur quatorze ans avec Médecins Sans Frontièresfr
dc.typeThèse ou mémoire / Thesis or Dissertation
etd.degree.disciplineAnthropologiefr
etd.degree.grantorUniversité de Montréalfr
etd.degree.levelDoctorat / Doctoralfr
etd.degree.namePh. D.fr
dcterms.abstractBasée sur une expérience de travail de 14 ans avec l’organisation d’urgence Médecins Sans Frontières, cette thèse cherche à dévoiler un visage de la mondialisation contemporaine en explorant plusieurs terrains d’intervention humanitaire en Afrique centrale, ainsi qu’au siège de l’organisation à Genève. Partant de l’hypothèse que l’humanitaire est un lieu de prédilection pour cerner une part essentielle de la globalisation, la thèse questionne la légitimité des interventions humanitaires internationales en montrant, entre autres, qu'une même logique d’intervention s’impose de plus en plus au niveau international, avec comme conséquence de relativiser, voire d’ignorer toutes formes de conditions locales. En retour, cette logique tend à instituer un ordre inégal entre les victimes et les secouristes, laissant très peu de place aux voix, aux demandes et aux choix des populations secourues, ce qui nous éclaire sur les questions de souveraineté qui sont au cœur de la mondialisation contemporaine. C’est aux confluents de ces questions que s’articule cette recherche. Dans un premier temps, la thèse s’appuie sur une description ethnographique qui fait apparaitre le paradigme inégalitaire entre les populations locales et les secouristes tel qu’il se déploie concrètement dans les missions humanitaires, pour ensuite questionner l’ambiguïté de l’urgence comme idéologie dans les projets d’assistance sur la longue durée. Lorsqu’on regarde la réalité à partir de la base et des populations aidées, il est difficile de séparer « l’humanitaire » du « développement », les secours d’urgence des inégalités politico-économiques globales, le rôle des gouvernements locaux dans les misères de leur peuple de l’exploitation économique étrangère du pays. La thèse dévoile ainsi l’ambiguïté idéologique et pratique de l’humanitaire d’urgence, afin d’amorcer une réflexion théorique sur les dessous de l’humanitaire d’urgence contemporain et sa place dans la globalisation. Dans un deuxième temps, nous approfondissons la critique théorique de l’humanitaire en prenant appui sur les critiques du colonialisme et du développement, pour ensuite questionner la place de l’humanitaire dans l’ordre international à partir des années 1990 et l’apport de l’anthropologie de l’humanitaire dans ces questions. Une mutation anthropologique signe l’entrée en modernité tardive et accompagne l’uniformisation du monde et la crise de l’habitation, qui va de pair avec une crise de l’anthropologie en tant que discipline universitaire. Les sciences sociales et l’anthropologie évoluent en effet au sein des mêmes apories et des mêmes contradictions que celles dans lesquelles se déploient les secours humanitaires. C’est finalement à situer la réponse humanitaire et l’analyse anthropologique à l’intérieur du capitalisme globalisé vu comme un « fait social total » que nous mettrons en perspective les limites de cette étude.fr
dcterms.abstractBased on a 14 year working experience with the emergency organization Doctors Without Borders, this thesis seeks to unveil a side of contemporary globalization by exploring numerous fields of humanitarian intervention in Central Africa, as well as as in its headquarters in Geneva. Beginning with the hypothesis that humanitarian assistance is a place of predilection to grasp an essential aspect of globalization, the thesis questions the legitimacy of international humanitarian interventions by showing that, within other things, the same logic of intervention is increasingly imposing itself at the international level, with the consequence of relativising, even of ignoring all forms of local conditions. In return, this logic tends to institute an unequal order between victims and emergency workers, leaving little place to the voices, demands and choices of the aided populations, which further enlightens us on questions of sovereignty at the heart of contemporary globalization. The research unfolds at the confluence of these questions. First, the thesis is anchored in an ethnographic description which makes the inegalitarian paradigm appear between local populations and the emergency workers as it concretely unfolds in the humanitarian missions, to afterwards question the ambiguity of emergency as ideology in long term assistance projects. When we look at the reality from the grounds and from the aided populations, it becomes difficult to separate "humanitarian aid" from "development", emergency assistance from global politico-economic inequalities, the role of local governments in the miseries of their people from the economic foreign exploitation of the country. The thesis hence unveils the ideological and practical ambiguity of emergency humanitarian aid in order to begin a theoretical reflection on the undersides of contemporary emergency humanitarian aid and its place within globalization. Second, we go deeper into the theoretical critique of humanitarian aid by leaning on the critiques of colonialism and of development, to afterwards question the place of humanitarian aid in the international order from the 1990s onwards and the contribution of anthropology of humanitarian aid on these issues. An anthropological mutation signs the entry into late modernity and accompanies the uniformisation of the world, which go hand in hand with a crisis of anthropology as an academic discipline. In fact, the social sciences and anthropology evolve within the same aporia and the same contradictions as those in which humanitarian assistance is deployed. It is finally upon situating the humanitarian response and anthropological analysis within globalized capitalism seen as "total social fact" that we will bring the limits of this study into perspective.fr
dcterms.languagefrafr
UdeM.ORCIDAuteurThese0000-0003-3170-4281fr


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