Résumé·s
Dans un premier temps, ce mémoire porte une attention aux justifications historiques qui ont donné lieu à la philosophie au sein de la formation générale obligatoire, d'abord en France, et ensuite au Québec. Dans un deuxième temps, il propose de rendre compte d'une tension inhérente à la redéfinition actuelle de cet enseignement, à savoir l'entrelacement de sa visée perfectionniste et sociale avec la mise en valeur de l'autonomie intellectuelle de chacune et chacun. Pour ce faire, nous réinterprétons un moyen théorique qui est défendu par plusieurs afin de supporter cette autonomie : la neutralité axiologique. Cette réflexion culmine vers une question centrale : est-il souhaitable que l'enseignante ou l'enseignant dissimule son opinion sur divers sujets dans le contexte d'une classe de cours ? En dernière instance, nous défendons que : ce n'est pas nécessairement le cas, mais aussi que : plusieurs moyens doivent être mobilisés afin de favoriser l'autonomie intellectuelle des étudiantes et des étudiants.
Firstly, this master's thesis focuses on the historical justifications that established a place for philosophy within the compulsory education, starting in France, and then in Quebec. Secondly, it proposes to expose a tension that is inherent to the current redefinition of this teaching, namely the interlacing of its perfectionist and social intent with the valorization of the intellectual autonomy of each. For that purpose, we reinterpret a theoretical means that is defended by many in order to support this autonomy : axiological neutrality. These thoughts culminate towards a central question : is it desirable that the professor conceals her or his opinion on various topics in a classroom context ? Lastly, we defend that it is not necessarily the case, but that several means shall be mobilized to promote students intellectual autonomy.