« Le contraire de l’espace ». La place de la littérature chez Blanchot, Céline et Foucault
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Fait partie de
Word and text ; vol. 5, no 1-2, p. 107-122.Auteur·e·s
Affiliation
- Université de Montréal. Faculté des arts et des sciences. Département d'histoire de l'art et d'études cinématographiques
- Université de Montréal. Faculté des arts et des sciences. Département des littératures de langue française
- Université de Montréal. Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques
- Université de Montréal. Canada Research Chair on Digital Textualities
Résumé·s
This article is not a comparative study of the works of Blanchot, Céline and Foucault. Our ambition is much more focused: we would like to experiment, through a series of analyses and observations, the place that literature occupies and invest in these authors’ texts. Such texts, in spite of seeming much different, are however profoundly similar because they all concentrate on the theme of the outside (le dehors) which is inseparable from Blanchot’s name. In all the three projects, literature has a similar task: to enquire about the nature, the ideas and the mythical spaces of the twentieth century. The effect of these explorations is to move the core of the ‘order of things’ in favour of new off-centre areas, those where literary speech finds its origin. As three different impossible but yet existing scenes, "Thomas l’Obscur", "Voyage au bout de la nuit" and "Les Mots et les choses" draw the negative map of the experiences of order in the era of modernity. Articolul de față nu propune un studiu comparat al operelor lui Blanchot, Céline și Foucault. Ambiția sa este mult mai punctuală: ceea ce ne dorim să experimentăm, printr-o serie de analize și observații, este locul pe care îl ocupă literatura în aceste opere care, în ciuda a ceea ce le deosebește, rămân analoge în esența lor, dat fiind că toate trei sunt preocupate de tema exteriorului (le dehors), inseparabilă de numele lui Blanchot. În aceste proiecte, literatura are o miză asemănătoare, aceea de a determina locurile gândirii proprii secolului al XX-lea. Or aceste explorări au ca efect deplasarea nucleului dur al ordinii, al discursurilor și al cunoașterii, în favoarea unor noi spații descentrate, spații în care literatura își află sursa. Ca locuri atopice, « Thomas l’Obscur », « Voyage au bout de la nuit » și « Les Mots et les choses » trasează harta negativă a experiențelor ordinii în era modernității. Le présent article n’est pas une étude comparée des œuvres de Blanchot, de Céline et de Foucault. Notre ambition est beaucoup plus ciblée : ce que nous aimerions expérimenter, à travers une série d’analyses et de remarques, c’est la place qu’occupe la littérature dans ces œuvres qui, même si elles ne se ressemblent pas, sont pourtant essentiellement analogues, car elles travaillent toutes trois le thème du dehors, inséparable du nom de Blanchot. Dans ces trois projets, la littérature est investie d’une tâche semblable, celle qui consiste à arpenter les lieux de la pensée propre au vingtième siècle. Or ces explorations ont pour effet de déplacer le noyau dur de l’ordre, des discours et du savoir, au profit de nouveaux espaces décentrés, ceux-là mêmes dans lesquels la parole littéraire trouve son berceau. Lieux atopiques, « Thomas l’Obscur », «Voyage au bout de la nuit » et « Les Mots et les choses » dessinent la carte négative des expériences de l’ordre à l’ère de la modernité.
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