Proximité à distance : les fonctions critiques de la mimêsis dans la pensée de Theodor W. Adorno
dc.contributor.advisor | Macdonald, Iain | |
dc.contributor.author | Desrosiers, Martin | |
dc.date.accessioned | 2016-07-12T17:56:20Z | |
dc.date.available | NO_RESTRICTION | fr |
dc.date.available | 2016-07-12T17:56:20Z | |
dc.date.issued | 2016-05-25 | |
dc.date.submitted | 2015-09 | |
dc.identifier.uri | http://hdl.handle.net/1866/13969 | |
dc.subject | Philosophie | fr |
dc.subject | Adorno | fr |
dc.subject | Mimêsis | fr |
dc.subject | Nature | fr |
dc.subject | Histoire | fr |
dc.subject | Dialectique | fr |
dc.subject | Philosophy | fr |
dc.subject | Mimesis | fr |
dc.subject | History | fr |
dc.subject | Dialectics | fr |
dc.subject.other | Philosophy / Philosophie (UMI : 0422) | fr |
dc.title | Proximité à distance : les fonctions critiques de la mimêsis dans la pensée de Theodor W. Adorno | fr |
dc.type | Thèse ou mémoire / Thesis or Dissertation | |
etd.degree.discipline | Philosophie | fr |
etd.degree.grantor | Université de Montréal | fr |
etd.degree.level | Doctorat / Doctoral | fr |
etd.degree.name | Ph. D. | fr |
dcterms.abstract | La présente thèse entend donner sens à un concept qui occupe une place centrale au sein de la pensée de Theodor W. Adorno mais qui, parce que notoirement difficile à définir, n’a pas reçu l’attention qu’il mérite : la mimêsis (Mimesis). Il s’agira, plus exactement, de comprendre la mimêsis comme un point nodal de la critique adornienne, qui nous permet de comprendre au nom et en vue de quoi elle se déploie. Car sous toutes ses acceptions – et nous verrons qu’elles sont fort variées – la mimêsis adornienne est toujours invoquée dans le but de contrecarrer les tendances hétéronomes (c’est-à-dire : déshumanisantes) propres aux sociétés capitalistes avancées. Surtout, elle est constamment présentée comme un correctif matérialiste au type de rationalité abstraite qui sous-tend ces sociétés. Cette tâche s’avère d’autant plus lourde que, malgré son important poids normatif, la mimêsis ne fait pas l’objet, chez Adorno, d’une théorisation explicite. Il nous faudra pallier cette indétermination, en identifiant d’abord les assises normatives les plus premières de la critique adornienne (0.0. Introduction : les fondements normatifs de la critique adornienne), pour ensuite rendre compte des fonctions particulières qu’occupe la mimêsis au sein de cette critique (1.0. Les fonctions critiques de la mimêsis adornienne). Ce travail de débroussaillage exégétique et interprétatif nous permettra de constater que la mimêsis adornienne recèle trois types de potentiels critiques distincts. D’abord, en ce qu’elle est présentée – dans les travaux des années 1930 et 1940 surtout – comme une impulsion psychosomatique à même de trahir, l’instant d’une brève résistance, la violence infligée à la nature intérieure et extérieure de l’homme par les forces réificatrices de la rationalité instrumentale (Instrumentelle Vernunft), la mimêsis adornienne peut être comprise comme un mimétisme (Mimikry) bioanthropologique dont la valeur est principalement expressive (2.O. Mimikry : le potentiel bioanthropologique de la mimêsis). Ensuite, lorsqu’elle sera pensée – à partir de la fin des années 50 surtout – comme une compétence proprement épistémique qui permet au sujet connaissant de rencontrer à nouveau puis de redéterminer les objets de son expérience, la mimêsis adornienne peut être comprise comme un correctif critique à la logique appropriative de la pensée identifiante (identifizierendes Denken) (3.O. Affinität et Entäusserung : le potentiel épistémique de la mimêsis). Enfin, dans la mesure où elle informe le modus operandi de l’oeuvre d’art d’avant-garde telle que défendue par Adorno dans la Théorie esthétique, et qui consiste à détourner, en les retournant contre elles-mêmes, les contraintes imposées par le monde totalement administré (total verwaltete Welt), la mimêsis peut être comprise comme une Methexis subversive, c’est-à-dire comme une stratégie séditieuse à même de conjurer l’hétéronomie sociale en l’anticipant et en l’incorporant (4.0. Methexis subversive : le potentiel stratégique de la mimêsis). Ainsi, tout en voulant rendre justice à la très grande polysémie du concept, nous aimerions démontrer que la mimêsis adornienne pointe constamment vers une forme ou une autre de résistance : comme expression, comme extériorisation ou comme subversion. | fr |
dcterms.abstract | The main goal of this thesis is to give meaning to a concept which, despite being central to the thought of Theodor W. Adorno, is notoriously difficult to grasp, and for that reason, has not received the critical attention it deserves: mimesis (Mimesis). More precisely, this thesis will present mimesis as a central principle which grounds the particular type of philosophical critique developed and defended by Adorno. Despite its different meanings – and they are numerous, as we shall see –, adornian mimesis is always invoked as a means of countering the heteronomous (that is to say, dehumanizing) tendencies at the heart of advanced capitalist societies. Above all, we will try to show that mimesis is presented by Adorno as a materialist corrective to the type of abstract rationality that underlies these societies. This task is a difficult one, since for all its normative importance, the concept of mimesis is never conceptualized as such by Adorno, but simply alluded to. We will try to compensate for this indeterminacy, firstly, by identifying the most fundamental normative underpinnings of Adorno’s thought (0.0. Introduction : les fondements normatifs de la critique adornienne), and secondly, by giving a full account of the different critical contributions that mimesis brings to it (1.0. Les fonctions critiques de la mimêsis adornienne). This exegetical and interpretative effort will enable us to see that Adorno’s concept of mimesis contains three distinct critical potentials. First, insofar as it is presented – especially in the works of the late 1930s and 1940s – as a psychosomatic impulse which gives lie, momentarily, to the violence inflicted on man’s interior and exterior nature by the reifying forces of instrumental rationality (Instrumentelle Vernunft), Adorno’s mimesis can be understood as a bioanthropological mimicry (Mimikry) (2.O. Mimikry : le potentiel bioanthropologique de la mimêsis). Secondly, insofar as it presented – more often in the works of the late 1950s and onward – as an epistemological competence by which the thinking subject is able to re-encounter and re-determine the objects of his experience, adornian mimesis can be seen to counteract the appropriative logic of identity thinking (identifizierendes Denken) (3.O. Affinität et Entäusserung : le potentiel épistémique de la mimêsis). Finally, insofar as it informs the radical artwork’s modus operandi – as it is defended by Adorno in his unfinished Aesthetic Theory –, that is, its capacity to subvert the constraints of the totally administered world (total verwaltete Welt) by incorporating them, adornian mimesis can be understood as a strategic Methexis, as a seditious tactic by which heteronomous forces can be at once anticipated and countered (4.0. Methexis subversive : le potentiel stratégique de la mimêsis). Thus, while looking to do justice to the rich polysemy of the concept of mimesis in Adorno, we would also like to show what, in all its forms, it points towards one form or another of resistance: as expression, exteriorization or subversion. | fr |
dcterms.language | fra | fr |
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