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dc.contributor.advisorCochran, Terry
dc.contributor.advisorAgnese, Barbara
dc.contributor.authorFleury, Marie-Eve
dc.date.accessioned2015-10-21T19:26:34Z
dc.date.availableNO_RESTRICTIONfr
dc.date.available2015-10-21T19:26:34Z
dc.date.issued2015-09-23
dc.date.submitted2014-12
dc.identifier.urihttp://hdl.handle.net/1866/12382
dc.subjectAffectfr
dc.subjectLittératurefr
dc.subjectSavoirfr
dc.subjectIngeborg Bachmannfr
dc.subjectLiteraturefr
dc.subjectKnowledgefr
dc.subject.otherLiterature - Comparative / Littérature - Comparée (UMI : 0295)fr
dc.titleVariations sur l'affect : pensée de l'affect autour d'Ingeborg Bachmann
dc.typeThèse ou mémoire / Thesis or Dissertation
etd.degree.disciplineLittérature (Littérature comparée et générale)fr
etd.degree.grantorUniversité de Montréalfr
etd.degree.levelDoctorat / Doctoralfr
etd.degree.namePh. D.fr
dcterms.abstractSi la littérature est rarement considérée comme une science, comme vraie, comme créatrice d’un savoir, toujours un peu à l’écart, avec ses fictions, et ce malgré un médium, le langage, commun à la philosophie et dont la qualité discursive correspond au mode d’expression de la pensée, malgré sa place acquise parmi les disciplines académiques, c’est parce que nous refusons de voir quel rôle vital joue l’affect dans la naissance et l’élaboration de la pensée. Le rejet de l’affect par la science est lui-même le produit de plusieurs affects — peur, orgueil — à partir desquels nous créons le concept de « pensée » qui nous convient le mieux, qui nous rassure le plus : rationalité, linéarité, objectivité. En réalité, cette dernière est chaotique et subjective et c’est seulement à travers son expression dans le langage qu’elle s’ordonne et acquiert une apparence d’objectivité. Mais le langage est lui-même le produit d’affects : nulle vérité infaillible ne sous-tend l’élaboration de nos langues, de leurs règles grammaticales et des sens de leurs mots. Ainsi la littérature, malgré (ou à cause de) la fiction, les fables, les inventions, parce qu’elle est création langagière, parce qu’elle remet toujours en question le langage est, en réalité, plus lucide que la raison. De plus, toujours aux prises avec l’image, elle connaît, d’une certaine façon, l’affect. Elle tente de le représenter, afin de frapper et d’ébranler la conscience du lecteur. C’est à travers elle que j’ai voulu élaborer non pas un savoir rationnel, mais un savoir sur l’affect, un savoir affectif. Pensée critique et affect sont en effet deux composantes essentielles de la création littéraire, ce qui apparaît particulièrement dans l’œuvre d’Ingeborg Bachmann, qui compte à la fois une thèse en philosophie sur Heidegger, des recueils de poésie, de nouvelles, des essais et un cycle romanesque inachevé, Todesarten. Je me suis penchée plus précisément sur certaines de ses nouvelles ainsi que sur son seul roman achevé, Malina, afin d’y étudier la représentation de l’affect chez certains personnages féminins qui, pour éviter de trop souffrir, construisent autour d’elles un mur de mensonges. J’ai également porté une grande attention aux théories de Bachmann sur la littérature, qu’elle énonce dans ses Leçons de Francfort, ce qui m’a permis, en considérant en même temps ses œuvres de fiction de même que celles de quelques autres écrivains, d’expliquer (de façon non exhaustive) certains rôles de l’affect à la fois chez l’écrivain et chez le lecteur.fr
dcterms.abstractLiterature is rarely regarded as a science, as something true, as a discipline that can create knowledge. Because of its fictions and inventions, it stands outside the boundaries of what we consider to be certain, sure, in spite of its place among academic disciplines and the common medium of language it shares with philosophy. This place accorded to literature stems from our refusal to acknowledge the vital role that our affects play in the creation and development of all thought. Science’s rejection of affect is the result of many affects — fear, pride — out of which we create the concept of « thought » that is the most appropriate for us, the most reassuring : that which is rational, linear, objective. In fact, thought is chaotique and subjective; only through expression in words does it acquire a semblance of objectivity. But language itself is the product of affects : no infallible truth resides at the origine of our languages, their grammatical rules, and their words’ meaning. Thus literature, despite (or because of) fictions, stories, and fables, because it creates language, always questioning words, is ultimately more lucid than reason. Always concerned with images, literature is in a sense well acquainted with affect. Its attempts to portray affect aim to shock and disrupt the readers’ consciousness. By means of this aspect of the literary, I sought to elaborate an affective knowledge, a knowledge of affect that is not based on reason. Critical thinking and affect are indeed two essential parts of literary creation, both of which are readily present in Ingeborg Bachmann’s work, which includes a doctoral thesis on the philosophy on Heidegger, as well as collections of poetry, short stories, essays and an unfinished cycle of novels, Todesarten. More precisely, in my reading of Bachmann’s work, particularly her short stories as well as her only finished novel, Malina, I concentrated on the representation of affect in diverse feminine characters who, through their attempts to avoid suffering and distress, surround themselves with a wall of lies and stories. In this context, I also reflected on Bachmann’s theories about literature that she articulated in her Frankfurter Vorlesungen. Thus, in analyzing the fictional works of Bachmann as well as those of other writers, I was able to explore at some depth aspects of affect in both the reader and in the writer.fr
dcterms.description[À l'origine dans / Was originally part of : Thèses et mémoires - FAS - Département de littératures et de langues modernes]fr
dcterms.languagefrafr


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