Abstract(s)
L’incontinence urinaire constitue un problème grandissant et de plus en plus préoccupant en
raison du vieillissement de la population canadienne. En effet, étant donné la croissance de sa
prévalence avec l’âge (1), son évolution concordera avec l’augmentation de la proportion de
personnes âgées dans la population qui devrait d’ailleurs dépasser celles des jeunes aux alentours
de 2015 (2). Toutefois, malgré la hausse de prévalence, l’incontinence urinaire reste une condition
sous-estimée et souvent non-identifiée puisque moins de 50% des patients atteints rapportent leurs
symptômes à un médecin (6). En effet, celle-ci est souvent perçue comme étant une condition
normale associée au vieillissement (6).
Il est d’autant plus important d’aborder ce sujet étant donné les nombreux impacts physiques et
psychologiques qui y sont associés incluant les infections, les plaies de pression, la dépendance, la
pauvre estime de soi et la perte de qualité de vie (3,4). De plus, elle est fréquemment associée à la
dépression, l’anxiété, la stigmatisation, l’isolement social et l’épuisement des proches aidants
(3,4). Enfin, l’incontinence urinaire représente la deuxième cause d’admission dans un centre de
soins de longue durée immédiatement après la démence (5).
Dans les différentes parties qui suivront, nous aborderons d’abord l’épidémiologie, la
physiologie de la continence, la pathophysiologie ainsi que les facteurs de risques possibles. Par la
suite, nous détaillerons les différents traitements conservateurs en physiothérapie, leur efficacité
ainsi que leurs avantages.