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dc.contributor.advisorWeinstock, Daniel Marc
dc.contributor.authorBoucher, Catherine
dc.date.accessioned2023-09-29T17:15:38Z
dc.date.available2023-09-29T17:15:38Z
dc.date.issued2001
dc.date.submitted2001
dc.identifier.urihttp://hdl.handle.net/1866/30988
dc.subjectPhilosophiefr
dc.titleThéories de justice distributive et responsabilité
dc.typeThèse ou mémoire / Thesis or Dissertation
etd.degree.disciplinePhilosophiefr
etd.degree.grantorUniversité de Montréalfr
etd.degree.levelMaîtrise / Master's
etd.degree.nameM.A.
dcterms.abstractPourquoi des demandes de compensation pour des inégalités peuvent-elles être jugées légitimes? Afin d'explorer cette question de justice distributive, je propose d'analyser la distinction entre (a) ce qui dépend des choix des individus (ce dont la responsabilité peut leur être attribuée) et (b) ce qui relève des circonstances (handicaps, classe sociale, talents, etc.). Cela renvoie à deux intuitions importantes dans la philosophie libérale : d'une part, l'idée de Rawls voulant qu'une distribution équitable des ressources ne soit pas influencée par ce qui est arbitraire d'un point de vue moral; et, d'autre part, celle stipulant que la promotion de la valeur d'autonomie s'accompagne de la reconnaissance d'une certaine responsabilité individuelle. Pour étudier cette question, je discuterai principalement des théories de Rawls, Dworkin et Nozick. Chez Rawls et Dworkin, la distinction entre choix et circonstances est centrale, car leur interprétation du traitement des gens comme des égaux incorpore cette distinction : une distribution des biens ou des ressources ne devrait pas être influencée par les circonstances qui échappent au contrôle des gens; cependant, les gens sont responsables de leurs choix et devraient en payer le coût. Cette distinction fait de la responsabilité un critère important pour déterminer si les demandes de compensation sont légitimes. Par contre, déterminer la part de responsabilité n'est pas une tâche facile. Cohen met en lumière que chez Rawls et Dworkin, la responsabilité n'est pas le critère ultime de démarcation entre ce qui peut faire l'objet de compensation et ce qui ne le peut pas, puisque Rawls et Dworkin refusent de compenser les individus pour des déficiences involontaires en bien-être. Notamment, ils tiennent les individus responsables de leurs préférences et de leurs goûts, même si ces derniers peuvent être influencés par les circonstances. À l'opposé, Nozick considère la distinction entre choix et circonstances non pertinente pour une théorie de justice distributive. Il invoque les risques d'une pente glissante si, pour déterminer la légitimité d'une compensation, on recourt au critère de la responsabilité. L'interprétation de Nozick du traitement des gens comme des égaux, qui remet en cause le rôle de cette distinction, est inadéquate car l'importance qu'accorde Nozick à la capacité d'autodétermination n'est que superficielle. Le concept d'égalité qu'est le traitement des gens comme des égaux est intimement lié à la distinction entre les choix et les circonstances. Ces débats nous amèneront à discuter des problématiques de la formation des préférences et des changements de conceptions de la vie bonne. Ce sont deux cas limites car, d'une part, ces deux phénomènes sont influencés par les circonstances et, d'autre part, ils manifestent la capacité d'autodétermination des individus. Nous verrons, entre autres, que l'importance que revêt la possibilité de changement de conception de la vie bonne permet de reconnaître le fait que toutes les préférences ne sont pas le résultat d'un choix. Mais la part de responsabilité dans ce processus demeure difficile à déterminer et nous ne sommes pas à l'abri d'un problème de choix coûteux.
dcterms.descriptionMémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.fr
dcterms.languagefra


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