Trauma, pleine conscience et travail social : du réductionnisme à la complexité de l’existence humaine
Thèse ou mémoire
2019-06 (octroi du grade: 2019-10-30)
Auteur·e·s
Directeur·trice·s de recherche
Cycle d'études
MaîtriseProgramme
Service socialMots-clés
- Trauma
- Travail social
- Individualisme
- Réductionnisme
- Évitement expérientiel
- Dissociation
- Régulation des émotions
- Relation thérapeutique
- Pleine conscience
- Mindfulness
- Social work
- Individualism
- Reductionism
- Experiential avoidance
- Emotion regulation
- Therapeutic relationship
- Social Sciences - Social Work / Sciences sociales - Travail social (UMI : 0452)
Résumé·s
L’émergence de preuves neuroscientifiques selon lesquelles nos expériences façonnent notre cerveau aurait conduit vers l’hypothèse que la pleine conscience peut être essentiellement considérée comme un « entraînement de l’esprit » qui permet le développement de nouveaux traits de comportement cérébraux. Cette vision « neuro-centrée » issue des neurosciences cognitives semble structurellement caractérisée par les paradigmes réductionniste, positiviste et individualiste. Or, eu égard à une vision qui tient compte de la complexité de l’expérience humaine, il est possible de croire que la pratique de PC, en tant que manière d’être au monde, est efficace au niveau de certains troubles de santé mentale puisqu’elle s’avère antithétique aux principaux symptômes liés à l’expérience traumatique, elle-même étant à la source de plusieurs troubles mentaux. Afin de vérifier cette hypothèse, la stratégie de collecte de données retenue pour ce mémoire repose essentiellement sur une analyse de théorisation ancrée ayant pour corpus la documentation scientifique portant sur la PC, le trauma et leurs interactions. Nos résultats ont montré l’importance de dépasser l’aspect principalement individuel dans la description et la définition de la PC et du trauma comme manière d’être au monde ainsi que de considérer les aspects interpersonnels et sociaux inhérents à celles-ci. The emergence of neuroscientific evidence that our experiments are shaping our brains would have led to the hypothesis in which mindfulness can be essentially considered as a "brain training" allowing the development of new brain behavior patterns. This "neurocentric" vision from cognitive neuroscience seems structurally characterized by the reductionist, positivist and individualist paradigms. However, given a vision taking into account the complexity of the human experience, it is possible to believe that mindfulness practice, as a way of being in the world, is effective in certain mental health disorders, since it is antithetical to the main symptoms related to the traumatic experience, itself being at the source of several mental disorders. In order to verify this hypothesis, the data collection strategy adopted for this research paper is essentially based on a grounded theory based having for object the scientific literature on mindfulness, trauma and their interactions. Our results have shown the importance of going beyond the predominantly individualistic aspect of the description and definition of mindfulness and trauma as a way of being in the world and of considering the interpersonal and social aspects of it.
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