Une guerre à n’en plus finir : mémoires et récits historiques chez des activistes pour la défense du territoire dans le Guatemala post-conflit
Thèse ou mémoire
2018-08 (octroi du grade: 2019-05-08)
Auteur·e·s
Directeur·trice·s de recherche
Cycle d'études
MaîtriseProgramme
HistoireMots-clés
- mémoire
- récits historiques
- génocide
- Guatemala
- région ixil
- défense du territoire
- dépossession territoriale
- post-conflit
- guerre par d’autres moyens
- memory
- historical narratives
- genocide
- Guatemala
- Ixil area
- defense of land
- territorial dispossession
- post-conflict
- war by other means
- History - Latin American / Histoire - Latino-américaine (UMI : 0336)
Résumé·s
Si la signature des Accords de paix en 1996 a mis fin au conflit armé interne de trente-
six ans entre l‟État et la guérilla, il n‟en reste pas moins qu‟il règne une paix très relative au
Guatemala. Après le génocide et les campagnes contre-insurrectionnelles, de nombreux
peuples mayas se trouvent aujourd‟hui aux prises avec de nouvelles menaces reliées à l‟arrivée
de projets d‟exploitation de ressources naturelles dans le pays. Aux yeux de plusieurs, ceux-ci
sont les manifestations d‟une guerre par d‟autres moyens. Ce mémoire se penche sur les recours au passé véhiculés par des activistes mobilisés pour la récupération de leurs terres et la protection de leur territoire dans la période post-
conflit. En effet, le renouveau et la transformation de la violence en temps de paix amènent
certains habitants de la région ixil à jeter un regard nouveau sur le passé récent et lointain.
Cette recherche explore les récits formulés par ces militants ainsi que les fonctions de la
mémoire historique en tant qu‟outil de revendication politique permettant de faire face à la
violence du présent et du passé. Pour ce faire, cette étude analyse d‟abord un livre issu d‟un
processus de récupération de la mémoire historique par un groupe de survivants du conflit
armé, puis le recours à la mémoire historique par des habitants mobilisés pour défendre leurs
terres et, finalement, le rôle des nouvelles générations au sein des luttes mémorielles et
territoriales dans la région ixil. If the signature of the Peace Accords in 1996 ended the thirty-six-year internal armed
conflict between the State and the guerrillas, the peace in Guatemala remains nonetheless quite
relative. After the genocide and the counterinsurgency campaigns, numerous Mayan peoples
today are facing new threats related to the arrival of natural resource projects in the country. For many, they are the expression of a war by other means. This M.A. thesis looks into the resorts to the past used by activists mobilized to recover their lands and to protect their territory in the post-conflict period. Indeed, the renewal and the
transformation of the violence in times of peace brought some inhabitants of the Ixil area to
reflect differently on the recent and distant past. This investigation explores the narratives
formulated by these militants and the functions of historical memory as a tool for political
advocacy which enables to confront past and present violence. In order to do so, this study
first analyzes a book originating from a process for the recovering of historical memory by a
group of survivors of the internal armed conflict, then, the resort to historical memory by the
inhabitants mobilized for the defense of their lands, and, finally, the role of the new
generations within the memory and territorial activism in the Ixil area.
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