Résumé·s
Ce mémoire a pour objectif de débusquer les motivations en vertu desquelles les individus ont décidé de marquer leur corps d’une façon permanente avec des motifs particuliers susceptibles de définir leur identité autant que leur individualité. Ces motifs sont toutefois sujets aux inflexions des tendances et des modes véhiculées dans les médias.
Dans les 20 dernières années, le tatouage est passé subtilement d’une marque de rébellion et d’originalité à une marque standardisée associée à la jeunesse et à la mode. Dans ce mémoire, nous avons tenté, en interviewant une dizaine de personnes provenant de divers milieux et ayant vécu cette mutation, de comprendre les raisons d’avoir ces tatouages ainsi que les changements de perception sur le phénomène. Ainsi, en nous basant sur diverses théories dont la théorie goffmanienne de la mise en scène de soi, la théorie du bricolage identitaire de David Le Breton ainsi que la vision du consumérisme de Bauman, nous arrivons à envisager le phénomène sous l’optique sociologique.
The aim of this dissertation is to uncover the motivations by which individuals have decided to permanently mark their bodies with particular motives capable of defining their identity in the same way as their individuality. These reasons, however, are subject to inflections of trends and modes conveyed in the media.
In the last 20 years, tattoo has gone subtly from a brand of rebellion and originality to a standardized brand associated with youth and fashion. In this thesis, we have tried, by interviewing a dozen people from various backgrounds and having lived this mutation, to understand the reasons for having these tattoos as well as the changes of perception on the phenomenon. Thus, based on various theories including the Goffmanian theory of self-staging, David Le Breton's theory of identity-making and Bauman's vision of consumerism, we can partially explain the phenomenon.