La représentation de la guerre dans deux albums québécois pour la jeunesse : Nul poisson où aller et Tu me prends en photo par Marie-Francine Hébert
Thèse ou mémoire
2017-08 (octroi du grade: 2018-05-10)
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Directeur·trice·s de recherche
Cycle d'études
MaîtriseProgramme
Littératures de langue françaiseRésumé·s
La littérature jeunesse québécoise a bien évolué au cours des dernières années, plus particulièrement à partir des années 1970. Une nouvelle thématique a fait son entrée en littérature jeunesse depuis 1990 : la guerre, malgré le débat qui entoure le traitement de sujets délicats auprès des jeunes. Les auteurs (et illustrateurs) se sont appliqués à évoquer et à représenter, la guerre dans leurs œuvres d’une manière adaptée à leur public. Cette étude vise à comprendre comment la guerre est présentée aux jeunes enfants dans deux albums de Marie-Francine Hébert mettant en scène une fillette victime d’un conflit dont elle ne saisit pas les enjeux : Nul poisson où aller (2003) et Tu me prends en photo (2011). Après un rapide survol des enjeux soulevés par les sujets difficiles, comme la guerre, en littérature destinée à un jeune public, ce mémoire examine les mécanismes et les méthodes utilisés par Hébert et les illustrateurs afin de rendre la réalité de la guerre compréhensible et non traumatisante pour les jeunes lecteurs. Les deux ouvrages ont en commun l’usage de non-dits et d’implicites, ainsi qu’une narration très imagée, qui évite de parler directement de la violence. Mais ils se distinguent par une orientation différente donnée au témoignage et donnent lieu à des récits qui se complètent en parlant différemment d’un même objet. Québec's youth literature has evolved well over the past few years, especially from the 1970s onwards. A new theme has emerged in youth literature since 1990: war, despite the debate surrounding the treatment of sensitive subjects among young people. The authors (and illustrators) have endeavored to evoke and represent the war in their works in a way adapted to their public. This study aims to understand how warfare is presented to young children in two albums, by Marie-Francine Hébert, featuring a young girl who is the victim of a conflict of which she does not understand the stakes: Nul poisson où aller (2003) and Tu me prends en photo (2011). After a brief overview of the issues raised by difficult subjects, such as war, in literature for a young audience, this paper examines the mechanisms and methods used by Hébert and the illustrators in order to make the reality of war understandable and non-traumatic for young readers. The two works have in common the use of unspoken and implicit, as well as a very visual narrative, which avoids talking directly about violence. But they are distinguished by a different orientation given to the testimony and give rise to narratives that complement each other by speaking differently of the same object.
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