Deleuze et le danger de la belle-âme
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Ithaque ; no. 21, pp. 287-307.Publisher(s)
Société Philosophique IthaqueAuthor(s)
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La belle-âme, chez Hegel, est une figure ou plus précisément une partie de la figure de l’Esprit certain de soi-même. Or que vient faire cette dernière dans Différence et répétition, ouvrage qui célébrait dans son Avant-propos un « anti- hégélianisme généralisé » ? Dans ce livre, sans qu’elle fasse l’objet d’aucune explication conceptuelle, la belle-âme est directement associée par Deleuze au « plus grand danger » menaçant l’élaboration d’une différence pure, affranchie des oppositions dialectiques. Ce danger est le fil conducteur de ce travail. Nous partirons de la belle-âme décrite dans la Phénoménologie de l’Esprit afin d’en dégager les traits principaux ; puis nous verrons le sort spécifique de celle-ci dans Différence et répétition ; enfin, l’étude théorique de la belle-âme que nous proposons voudra ouvrir la voie à une critique de l’hylémorphisme.