Face à la crise : le communisme ; à propos de Fréderic Lordon et de son essai Figures du communisme
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Ithaque ; no. 29 (automne 2021), pp. 81-102.Publisher(s)
Société Philosophique IthaqueAuthor(s)
Abstract(s)
Dans son plus récent ouvrage, Figures du communisme, l’économiste et
philosophe Fréderic Lordon s’attaque au problème brûlant de la double crise,
économique et environnementale, actuelle. Lordon désigne le coupable : le
capitalisme, qui détruit la planète par son exploitation sans vergogne de la nature,
et qui détruit la vie par son exploitation des êtres humains. Face à ce système
mortifère, une sortie du capitalisme s’impose. Sortir du capitalisme, certes, mais
pour le remplacer par quoi ? Lordon nous présente ici son alternative. Contre le
capitalisme destructeur de monde, Fréderic Lordon veut la figure du communisme.
En s’inspirant des travaux de Bernard Friot, Lordon nous expose son idéal de
société communiste : salaire à vie, garantie économique générale, abolition du
marché et de la finance, réduction du travail et accès généralisé à la culture et à
l’éducation. Il s’en prend également aux obstacles de la révolution communiste,
qu’il s’agisse de la bourgeoisie, des grandes institutions financières, des banques,
des multinationales, des médias, de l’État, de son armée et de sa police, mais aussi
de ceux que Fréderic Lordon appelle « les scouts », les Piketty et consorts, qui
espèrent sauver l’humanité et la planète tout en sauvant le capitalisme. Une
critique sans concession d’une actualité brûlante.