La qualité de la relation parent-enfant suite à un traumatisme crânio-cérébral léger à l’âge préscolaire
Thesis or Dissertation
2017-12 (degree granted: 2018-06-19)
Author(s)
Level
DoctoralDiscipline
Psychologie - recherche et interventionAbstract(s)
Les traumatismes crânio-cérébraux (TCC) pédiatriques représentent une des principales causes de mortalité et de morbidité à l’échelle internationale. Le jeune cerveau est particulièrement vulnérable à ce type de blessure en raison de facteurs physiologiques et développementaux qui lui sont inhérents. Les traumatismes crânio-cérébraux légers (TCCL) représentent la grande majorité (environ 90%) des atteintes. Malgré leur haute prévalence à l’âge préscolaire et bien qu’une littérature grandissante identifie des altérations au fonctionnement social des enfants plus âgés suite à un TCCL, peu d’études se sont penchées sur l’impact de telles blessures sur le développement social du très jeune enfant. La relation parent-enfant se situant au cœur de l’environnement social de l’enfant d’âge préscolaire, elle représente un contexte idéal dans lequel évaluer les effets potentiels d’un TCCL sur le fonctionnement social du jeune enfant. La présente thèse vise à évaluer l’impact d’un TCCL à l’âge préscolaire (18 à 60 mois) sur la qualité des interactions parent-enfant six mois après la blessure, ainsi qu’à identifier les facteurs y contribuant. La thèse est composée de deux articles empiriques. Le premier avait pour objectif d’évaluer l’impact d’un TCCL sur la qualité des interactions parent-enfant. L’échantillon était composé de 130 enfants divisés en trois groupes : enfants ayant subi un TCCL (n = 47), enfants ayant subi une blessure orthopédique (n = 27) et enfants ayant un développement typique (n = 56). Lorsque les interactions parent-enfant sont évaluées par une mesure observationnelle, les résultats indiquent qu’elles sont de moindre qualité chez le groupe TCCL comparativement au groupe contrôle composé d’enfants ayant un développement typique. Aucune différence significative n’est relevée entre le groupe de blessés orthopédiques et les deux autres groupes. L’observation qualitative des résultats suggère néanmoins que le groupe de blessés orthopédiques tend à présenter une qualité d’interaction légèrement supérieure à celle du groupe TCCL et légèrement inférieure à celle du groupe avec des enfants ayant un développement typique. Lorsqu’un questionnaire parent est utilisé pour évaluer la qualité des interactions parent-enfant, aucune différence significative n’est détectée entre les trois groupes.
Le deuxième article avait pour but d’identifier les facteurs contribuant à la qualité de la relation parent-enfant six mois après un TCCL à l’âge préscolaire (n = 68). Des facteurs potentiels reliés au parent (âge, statut socioéconomique, niveau d’éducation, statut marital, fardeau de la blessure, stress parental, satisfaction maritale, fonctionnement familial) et à l’enfant (âge, sexe, symptômes neurologiques, symptômes post-commotionnels, fatigue, habiletés adaptatives, problèmes de comportement) ont été évalués. Le niveau socioéconomique, les symptômes post-commotionnels et les problèmes de sommeil de l’enfant se sont révélés être des facteurs contribuant de manière significative et indépendante à la qualité des interactions parent-enfant six mois après un TCCL. Cette thèse démontre qu’un TCCL à l’âge préscolaire peut altérer la qualité des interactions parent-enfant et qu’une mesure observationnelle semble plus sensible à détecter de tels changements dans la relation comparativement à un questionnaire parent. Ces résultats sont d’une grande importance considérant l’importante littérature selon laquelle les enfants exposés à des relations positives avec leurs parents en bas âge tendent à présenter un meilleur fonctionnement social plus tard dans leur développement. Cette thèse met aussi en évidence que des facteurs reliés au parent et à l’enfant contribuent conjointement à la qualité des interactions parent-enfant suite à un TCCL. Traumatic brain injury (TBI) represents one of the leading causes of death and disability in children worldwide. The young brain is particularly vulnerable to injury due to inherent physiological and developmental factors. Mild traumatic brain injuries (mTBI) represent the vast majority of insults (about 90%). Despite their high prevalence in early childhood and the growing literature identifying social sequelae following mTBI in older children, little is yet known of their impact on a young child’s social development. Parent-child relationships represent the center of young children’s social environment and are therefore ideal contexts for studying the potential effects of mTBI on young children’s (18 to 60 months) social functioning. The overall objective of this thesis was to assess the quality of parent-child interactions six months after mTBI, and identify its underlying contributing factors. The thesis includes two empirical articles. The first investigates the impact of mTBI on the quality of parent-child interactions using an observational tool and parental report. The sample included 130 children divided into three groups: children with mTBI (n = 47), children with orthopedic injury (n = 27), and typically developing children (n = 56). The results suggest that mTBI dyads present lower interaction quality when compared to typically developing children and their parents when an observational measure is used. No significant differences were identified between the orthopedic injury group and the two other groups. Qualitative visual inspection of the data suggests, however, that dyads in the orthopedic injury group and their parents tend to have slightly higher interaction quality than the dyads composed of children with mTBI, and lower interaction quality than dyads with typically developing children. In contrast, quality of parent-child interactions assessed by parental report did not differ across groups. The aim of the second article was to investigate the factors that contribute to the quality of parent-child interactions six months after mTBI in the preschool years (n = 68). Potential contributing factors were assessed among parental factors (e.g., age, socioeconomic status, family burden, parental stress, marital satisfaction) and child-related factors (e.g., age, sex, post- concussive symptoms, fatigue, adaptive/behavioral skills). Socioeconomic status, child post- concussive symptoms, and child sleep problems were all found to be significant independent factors that contribute to parent-child interactions six months post-injury.
The thesis provides evidence that early mTBI can alter parent-child interaction quality and that observational measures may be more sensitive to changes in parent-child interactions after mTBI than parental report. These findings are of importance when considering empirical evidence that young children exposed to positive interactions with their parents tend to exhibit better social abilities later in life. This thesis also demonstrates that both parental and child- related factors contribute to parent-child interaction quality following mTBI.
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