Permalien : https://doi.org/1866/19176
Regards de la modernité. Simulacre et négativité dans « Les Carnets de Malte Laurids Brigge » et « On tourne »
Article [Version acceptée]
Fait partie de
@nalyses ; vol. 11, no 3, p. 163-182.Auteur(s)
Affiliation
- Université de Montréal. Faculté des arts et des sciences. Département d'histoire de l'art et d'études cinématographiques
- Université de Montréal. Faculté des arts et des sciences. Département des littératures de langue française
- Université de Montréal. Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques
- Université de Montréal. Canada Research Chair on Digital Textualities
Résumé(s)
Cette étude entend proposer une lecture comparative de deux romans européens, chronologiquement et thématiquement voisins, que l’on associe au mouvement général du modernisme littéraire : « Les Carnets de Malte Laurids Brigge » (1910) de Rainer Maria Rilke et « On tourne » (1915) de Luigi Pirandello. Il s’agira essentiellement de montrer en quoi ces textes donnent à voir le monde moderne à travers une série d’images marginales, qui s’agencent et se modulent alors que les personnages du récit progressent vers leur inévitable fin. Plus particulièrement, en portant notre attention sur les représentations de la vie parisienne chez Rilke et du fonctionnement d’un grand studio de cinéma chez Pirandello, nous verrons comment ces romans tentent d’instaurer une critique interne du progrès et de ses avatars. This study intends to propose a comparative reading of two European novels, chronologically and thematically close, that are often associated with the general movement of literary modernism: "The Notebooks of Malte Laurids Brigge" (1910) by Rainer Maria Rilke and "Shoot!" (1915) by Luigi Pirandello. The focus will be to show how these texts allow the modern world to be seen through a series of marginal images, which are coordinated and modulated as the characters of the story are progressing towards their inevitable end. In particular, paying attention to the representations of Parisian life in Rilke’s opus, and the mechanic of a big film’s studio in Pirandello’s, we will see how these novels try to establish an internal critique of progress and its avatars.