Virtualités de Blaise Cendrars. La référence cinématographique à l’œuvre dans l’écriture du reportage
Article [Version acceptée]
Fait partie de
TRANS : revue de littérature général et comparée ; no 18.Auteur(s)
Affiliation
- Université de Montréal. Faculté des arts et des sciences. Département d'histoire de l'art et d'études cinématographiques
- Université de Montréal. Faculté des arts et des sciences. Département des littératures de langue française
- Université de Montréal. Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques
- Université de Montréal. Canada Research Chair on Digital Textualities
Résumé(s)
Focusing primarily on his novelist production and his journalistic activity, this article addresses the issue of “cinematographic reference” in the life and work of Blaise Cendrars. Using Baudelaire’s “Painter of Modern Life”, we will first discuss the role of the artist and the figure of the reporter in the modern era of mechanically reproduced pictures. We will then judge the posterity of Baudelaire’s fictional character “M.G.” in “Dan Yack”, Cendrars’s most enigmatic novel. Finally, it will be shown how the 1936’s reportage “Hollywood, the Mecca of Cinema” can be read as a “metareportage” that synthesizes all these issues. It is in this text that Cendrars captures his boldest vision of art and film industry, and that this vision can also serve as key general reading of his heterogeneous literary work. S’intéressant essentiellement à sa production romanesque et à son activité journalistique, le présent article aborde la question de la référence cinématographique dans la vie et l’œuvre de Blaise Cendrars. À partir de Baudelaire et du « Peintre de la vie moderne », il sera d’abord question de la nature de l’artiste et de la figure du reporter à l’ère de la modernité des images mécaniques. Cette réflexion permettra ensuite de juger de la postérité du personnage baudelairien chez Cendrars, avec « Dan Yack », son roman le plus énigmatique. Finalement, il sera montré en quoi le grand reportage de 1936 « Hollywood, la Mecque du cinéma » peut être lu comme un métareportage qui synthétise tous ces enjeux. C’est dans ce texte que Cendrars livre sa vision la plus audacieuse de l’art et de l’industrie cinématographiques, et que cette vision peut également servir de clé de lecture générale pour l’hétérogénéité de son œuvre littéraire.