Permalink: http://hdl.handle.net/1866/13829
Écrire en prison. Le cas Sade
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La rhétorique épistolaire sous l’Ancien Régime ; Winnipeg (Man.), 2003-04-04.Publisher(s)
Presses de l'Université Laval et L'HarmattanAuthor(s)
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Abstract(s)
Pourquoi alors s’intéresser à la lettre de prison à la fin de l’Ancien Régime? Plutôt que de postuler qu’il y a bel et bien là un sous-genre spécifique, il s’agira en fait d’inverser la perspective et de partir de quelques lettres de prison, en l’occurrence celles du marquis de Sade, pour réfléchir à ce que c’est qu’une lettre à l’âge classique (on aurait aussi pu prendre comme point de départ la récurrence de la correspondance carcérale dans les albums de Tintin, mais la chronologie aurait par trop été bousculée). À titre d’hypothèse, on postulera que la poétique épistolaire comporte cinq éléments : le rapport à l’absence, la gestion du temps, l’autoreprésentation, la publicité épistolaire, le dialogisme. Dans quelques correspondances classiques, l’importance de la triangularité est également à signaler. La réflexion sur la lettre de prison qu’on lira ci-dessous servira à vérifier cette hypothèse, notamment en matière d’autoreprésentation, de publicité et de triangularité.