Abstract(s)
Problématique :
En 2012, 26 500 hommes recevront un diagnostic de cancer de la prostate, dont près de
10% souffriront de métastases osseuses. Plusieurs physiothérapeutes éprouvent des
réticences à traiter cette clientèle, car les indications au traitement ne sont pas
clairement définies.
Objectif:
Analyser les bonnes pratiques biopsychosociales en physiothérapie associées à un
patient présentant des métastases osseuses et ce, dans divers contextes de soins.
Stratégie méthodologique:
Revue de littérature critique pour établir les bonnes pratiques avec un patient présentant
des métastases osseuses. Une étude de cas a permis d’analyser les différents enjeux
dans 3 contextes de soins.
Résultats:
Une revue des indications, des précautions et des contre-indications a été effectuée.
L’approche biopsychosociale devrait être intégrée dans la pratique au Québec,
puisqu’elle permet le respect de l’intégrité, de la personnalité et réduit le risque de
désaccords moraux face au patient. Le calcul des risques et des bénéfices montre que
le principe de précaution a tendance à limiter le processus décisionnel du
physiothérapeute. Le principisme est un cadre éthique qui permet d’établir des critères
pour décider s’il est indiqué d’offrir de la physiothérapie aux patients dans le continuum
de soins.
Conclusion:
Malgré de nombreuses contre-indications, il y a davantage de bienfaits à traiter un
patient avec métastases osseuses plutôt que l’inverse. Il existe un risque potentiel à ne
pas traiter. Face à l’incertitude clinique, le physiothérapeute doit être prudent.
L’expérience du clinicien, l’encadrement d’une équipe médicale, l’obtention d’un
diagnostic avec des précisions sur le site des métastases osseuses sont des facteurs
facilitant l’intervention.