Le nerf du corps : racines, correspondances et contamination des images de folles au cinéma
Thesis or Dissertation
2012-07 (degree granted: 2012-12-03)
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Master'sDiscipline
Études cinématographiquesAbstract(s)
Ce mémoire de maîtrise étudie la mise en scène de la folie des femmes au cinéma. Notre hypothèse est qu’il est possible d’appréhender la folie en tant que forme esthétique et ainsi, d’isoler un répertoire de figures essentielles à la mise en scène et à la mise en jeu des corps féminins. En partant d’une définition « fuyante » de la folie, il s’agit de dégager la folle de la pathologie et d’examiner plutôt comment les images peuvent se faire écho et rejouer dans l’Histoire une série de « procédés figuratifs » à l’écran. Nous nous intéressons d’abord au grand bassin imaginaire dans lequel se construit l’iconographie de la folie des femmes au cinéma. Nous montrons ainsi comment la mémoire visuelle de la folie est tirée de tous les côtés par un réseau d’images plus anciennes et soulignons l’importance du spectaculaire dans ce bassin esthétique. Ensuite, nous étudions le mouvement des corps fous au cinéma. Nous démontrons comment la mise en scène de la folie donne accès à un répertoire de formes d’expressions reconnaissables : syncope, rire hystérique, jouissance, chutes, redressements, tics, contractures, etc. Finalement, en nous appuyant sur les notions d’emprunt et de contagion, nous démontrons l’importance du geste dans la compréhension des corps délirants au cinéma. This thesis examines the mise en scène of female madness in film. We believe that it is possible to understand madness as an aesthetic form and thus isolate a repertoire of figures essential to the interpretation and performance of female bodies. Beginning with an “elusive” definition of madness, we can conceptualize it outside of the pathology and consider instead how the images can be reflected in History and replay a series of "representational processes" on the screen. Firstly, we are interested in the great repertoire in which imagination builds the iconography of female madness in film. We show how a network of older images influences from different angles the visual memory of insanity and we stress the importance of the “spectacular” aspect of this iconography. Secondly, we study the motion of bodies in chosen films. We demonstrate how the mise en scène of madness gives access to a repertoire of recognizable forms of expression: syncope, hysterical laughter, ecstasy, falls, tics, contractures, etc. Finally, based on the concepts of mimesis and contagion, we demonstrate the importance of gesture in understanding madness in film.
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