Le Quatrième siècle d'Édouard Glissant : écrire l'enracinement. Figures, parcours et enjeux
Thesis or Dissertation
2011-12 (degree granted: 2012-07-05)
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Master'sDiscipline
Littératures de langue françaiseAbstract(s)
Le roman Le Quatrième siècle, considéré comme un pilier de l’œuvre de l’écrivain martiniquais Édouard Glissant, est une réinvention du passé et de l’histoire des Antilles, tout en présentant une dimension moins étudiée : celle de l’enracinement dans le nouveau pays, de la création d’une communauté singulière et métissée. Glissant suggère que, malgré l’abolition de l’esclavage, beaucoup de chemin reste encore à faire et que la construction d’une identité passe par des ancrages solides et multiples dans le pays. Afin d’explorer ce thème, cette étude analyse la construction du parcours figuratif de l’enracinement dans Le Quatrième siècle. L’étude de divers personnages et de certains éléments du paysage, en particulier la mer, les mornes et la plaine, permettent de mieux cerner l’écriture de l’enracinement dans cette œuvre. En effet, par le biais de l’onomastique, des figures emblématiques de la colonisation, de la déconstruction des relations de pouvoir et du symbolisme de l’espace, Glissant met en scène les limites du marronnage, créant plutôt un imaginaire centré sur la définition de la collectivité à travers un lent processus d’enracinement et d’appropriation de l’espace. The novel Le Quatrième siècle, considered as a pillar of the work of the Martinique writer Édouard Glissant, is a reinvention of the past and history of the Antilles, while presenting a less studied dimension : that of taking root in the new country, the creation of a singular and mixed-race community. Glissant suggests that, in spite of abolition, a long road still lies ahead and that the construction of an identity passes by solid and multiple anchoring in the country. In order to explore this topic, this study analyzes the construction of the figurative course of enrooting in Le Quatrième siècle. The study of various characters and certain elements of the landscape, in particular the sea, the mountains and the plain, make it possible to better determine the process of taking root in this novel. Indeed, through onomastic means, the emblematic figures of colonization, the deconstruction of the relations of power and the symbolism of space, Glissant sets the limits of marronnage, creating a universe centered on the definition of community through a slow process of enrooting and the appropriation of space.
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